Tel que dévoilé à la mi-mai par le Courrier Laval dans un mini-dossier, la Ville de Laval se dote enfin d’un plan d’action intégré en matière de jeunesse, a-t-on appris le lundi 28 juin.
Couvrant les années 2021-2025, ce plan suit notamment la sortie du Portrait sociodémographique et de santé 2020 des jeunes lavallois de 0 à 17 ans, où l’on apprenait, entre autres, que 56,2% des Lavalloises et Lavallois de moins de 18 ans sont issus de l’immigration.
Le plan d’action annoncé a pour objectif que les jeunes Lavallois aient tous les mêmes chances de développer leur plein potentiel (personnel, social et professionnel) au sein d’un environnement sécuritaire et inclusif, indique la Ville de Laval dans son communiqué.
On sait que sur le plan sociodémographique, tel que l’écrivait notre journaliste Camille Robillard, les données rapportées à l’échelle des 14 anciennes municipalités démontrent qu’à Laval-des-Rapides, Pont-Viau et Chomedey, près du cinquième des familles avec enfants mineurs sont à faible revenu.
Notre journaliste indiquait aussi qu’à l’opposé, les quartiers de Laval-sur-le-lac et d’îles-Laval ne dénombre aucune famille dans cette situation.
À l’échelle du territoire, le revenu annuel médian après impôt des familles s’élève à 74 870$, un revenu supérieur à l’ensemble des familles québécoises (72 727$).
Cette approche révèle également dans quels quartiers la population de jeunes issus de la diversité culturelle se concentre, soit Chomedey (74,8%), Laval-des-Rapides (68,3%) et Pont-Viau (63,3%).
Le Portrait présente aussi une analyse différenciée selon les sexes qui fait ressortir certaines réalités spécifiques aux garçons et aux filles.
Il met notamment en lumière que les filles sont beaucoup plus concernées que les garçons par la détresse psychologique (42,7% contre 19,2%).
Toutefois, leur taux de diplomation est supérieur à celui des garçons (82,7% contre 74,1$).
Une première
Il s’agit du tout premier plan d’action qui réunit les deux démarches municipales touchant les jeunes âgés de 0 à 17 ans sur le territoire, soit l’accréditation Municipalité amie des enfants (MAE) et le Fonds Place-du-Souvenir (FPS).
«Cette mise en commun permettra d’optimiser la portée des actions, ce qui positionnera la Ville comme leader en matière de jeunesse», soutient l’administration municipale dans sa sortie publique.
Orientations
Concrètement, ce plan d’action s’articule autour de 5 grandes orientations stratégiques soutenues par des objectifs précis et 67 actions qui viseront à mettre en œuvre des changements structurants et durables dans la vie des jeunes lavallois.
Parmi ces dernières, notons le développement d’initiatives de sensibilisation des jeunes au respect et à l’ouverture en matière de diversité ethnoculturelle, l’amélioration des conditions d’accès économique et logistique aux activités culturelles, de loisir, loisir sportif et plein air et la poursuite d’initiatives de distribution de matériel scolaire auprès des jeunes issus de milieux défavorisés.
Ses objectifs et actions sont structurés par sous-groupes d’âge afin de prendre en compte les particularités des différents stades de développement.
De plus, l’analyse a été différenciée selon les sexes dans une perspective intersectionnelle (ADS+). Ainsi, les objectifs et actions ont été adaptés, dans la mesure du possible, en fonction des réalités multiples vécues par les jeunes selon leur genre et d’autres caractéristiques sociodémographiques.
En cohérence avec la mise en place du plan d’action et afin de permettre à un plus grand nombre d’organismes de soumettre des projets au FPS, les paramètres et modalités d’attribution de soutien financier du fonds seront élargis à la suite de recommandations du comité consultatif.
Cette modification permettra d’étendre les dépenses admissibles afin de couvrir la rémunération du personnel dédié à la réalisation des activités liées à l’initiative proposée, incluant les charges salariales; les frais de promotion et de diffusion de l’initiative; les honoraires professionnels; ainsi que les frais d’administration de l’initiative, jusqu’à concurrence de 10 % du montant accordé par la Municipalité. (B.L.)