L’arrestation de Guy Jobin, le 9 mai, a jeté la consternation à la Fondation de la Cité de la Santé, dont il a présidé aux destinées pendant 4 des 11 ans où il a siégé au conseil d’administration.
Président et fondateur de la firme de génie Equiluqs, M. Jobin a été arrêté en même temps que l’ex-maire Gilles Vaillancourt et 35 autres présumés complices lors du démantèlement d’un réseau organisé et structuré, soupçonné d’avoir trafiqué l’octroi des contrats publics pendant plusieurs années, à Laval.
«Bien sûr qu’on a été surpris», a déclaré d’entrée de jeu le directeur général de la Fondation, Alain Demers, soulignant au passage que Guy Jobin a quitté l’organisation il y a un peu plus d’un an.
Même qu’au moment où l’Unité permanente anticorruption (UPAC) perquisitionnait les locaux d’Equiluqs, le 8 novembre 2012, la Fondation n’entretenait plus de «liens directs» avec M. Jobin.
Cela dit, M. Demers fait valoir que Guy Jobin «a droit à la présomption d’innocence» tant qu’il n’a pas été reconnu coupable.
Rappelons que M. Jobin, arrêté et interrogé le 9 mai, comparaîtra devant le juge le 10 juillet prochain sous des chefs d’accusations de fraude, abus de confiance, corruption dans les affaires municipales et fraudes envers le gouvernement.
Conscient que l’arrestation de l’ancien président «peut nuire un peu à l’image» de la Fondation, Alain Demers a tenu à rassurer les donateurs et l’ensemble de la population quant à la «transparence» et aux «pratiques irréprochables» dans la gestion des fonds.
C’est sous la présidence de Guy Jobin que la Fondation Cité de la Santé a lancé sa campagne majeure de financement (2009-2014) avec pour ambitieux objectif d’amasser 25 M$ en dons et promesses de don. M. Jobin a quitté la présidence en octobre 2011, soit dès l’atteinte de l’objectif.
L’ex-maire Gilles Vaillancourt agissait alors à titre de président d’honneur de cette méga-campagne de souscription.