L’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR) a dévoilé, le 16 août, son Manifeste pour les droits des personnes aînées.
Intitulé Pour en finir avec l’âgisme, celui-ci est diffusé en marge de la campagne électorale provinciale.
«Nous n’avons pas choisi le terme « manifeste » avec légèreté, précise le Lavallois et président de l’AQDR Pierre Lynch. Le Québec est à la croisée des chemins et nous opposons désormais un rejet global d’une approche envers les aînés qui doit radicalement changer.»
Tout en énonçant les grandes priorités de l’AQDR en vue de la campagne, le Manifeste vise aussi à «faire comprendre aux élus et aux candidats que l’heure est à l’action», peut-on lire.
«Bien qu’il soit répété depuis longtemps, notre message n’est pas entendu et les choses n’évoluent pas assez rapidement, poursuit M. Lynch. Nous avons besoin de changements globaux et d’une révolution de nos paradigmes, pas seulement pour les aînés d’aujourd’hui, mais également pour les aînés de demain. Il est temps de créer un Québec qui valorise, soutient et respecte les droits des personnes aînées.»
Cinq thèmes
L’AQDR met en valeur cinq grands thèmes au sein de son document de 13 pages.
Cela débute par le droit de vieillir chez soi. En effet, cette association mentionne que «la grande majorité des aînés québécois veulent que l’on respecte leur droit de vivre et de vieillir dans le confort de leur foyer», ce qui représenterait une alternative aux coûts significativement moindres pour la société.
Le deuxième thème porte sur le droit à un revenu viable.
«Nous réclamons le droit à un revenu viable, un revenu suffisant et nécessaire afin de vivre dignement hors de la pauvreté, pour être en mesure de faire des choix répondant à nos besoins et faire face aux imprévus, lit-on dans le Manifeste. Le revenu viable représente un pilier central sur lequel nous pourrons nous appuyer afin de continuer à être des acteurs actifs sur la scène québécoise.»
L’AQDR réclame ensuite le droit à un logement abordable et celui d’un transport répondant aux besoins des aînés. Elle conclut en demandant le droit au leadership fort et imputable.
«Enclaver un ministre responsable des Aînés et des Proches aidants à l’intérieur du titanesque ministère de la Santé et des Services sociaux est largement insuffisant et réducteur, estime le regroupement. Le rôle des personnes aînées ne doit plus être cantonné uniquement au domaine de la santé alors que nous œuvrons dans toutes les sphères de la société québécoise.» (N.P.)