L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) a suspendu son processus de consultation de ses membres pour le renouvellement de la convention collective.
Cela survient au lendemain de l’annonce concernant les nouvelles primes offertes aux infirmières afin d’assurer la rétention dans le réseau.
«Le Secrétariat du Conseil du trésor nous a répété à plusieurs reprises à la table de négociation qu’il ne pouvait nous offrir plus, qu’il avait atteint sa limite», explique Robert Comeau, président par intérim de l’APTS, par voie de communiqué.
«Nos délégués ont refusé de considérer l’offre du gouvernement comme une entente de principe, poursuit-il. Avec l’annonce d’hier pour les infirmières, on constate que le gouvernement a encore de la marge de manœuvre pour améliorer l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre dans le secteur public. Nous avons par conséquent demandé au gouvernement de revoir son offre afin de prouver sa bonne foi et d’attaquer le problème à la source.»
L’APTS juge que les mesures annoncées visent une seule catégorie d’emploi et qu’elles n’auront aucun effet pour diminuer la surcharge de travail dans les laboratoires, salles d’imagerie médicale et de médecine nucléaire, centres jeunesse, services à domicile, en santé mentale et tout autre secteur névralgique où les listes d’attente s’allongent.
L’organisation croit d’ailleurs que des changements surviendront seulement lorsque que le gouvernement provincial comprendra «que le réseau n’est pas uniquement constitué d’infirmières, de préposées aux bénéficiaires et de médecins».
«Ce n’est pas un médecin ou une infirmière qui peut effectuer les analyses sanguines, faire passer une résonance magnétique, assurer l’application des mesures en protection de la jeunesse, ajuster une prothèse, et j’en passe. Ce sont des professionnels et des techniciens de la santé et des services sociaux qui le font», conclut M. Comeau. (N.P.)