C’est à 7h20 le jour même de Noël qu’on a procédé au lancement du télescope spatial James Webb depuis le Centre spatial guyanais, la base de lancement européenne à Kourou.
Ce télescope promet de changer notre compréhension de l’Univers. Il est le fruit d’une collaboration internationale entre l’Agence spatiale canadienne (ASC), la NASA (en anglais) et l’Agence spatiale européenne (en anglais).
Grâce à des investissements stratégiques en recherche-développement dans le domaine spatial et à notre expertise de renommée mondiale en astronomie, en sciences et en génie, la contribution du Canada ouvre des possibilités scientifiques extraordinaires aux astronomes canadiens, qui seront parmi les premiers à avoir accès aux données recueillies par le télescope Webb et à les étudier.
La communauté astronomique canadienne s’intéresse à l’étude des exoplanètes, à la recherche des premières sources de lumière de l’Univers, à la formation et à l’évolution des galaxies, au cycle de vie des étoiles et aux petits astres du Système solaire. Ce sont tous là des domaines d’étude qui seront facilités après le lancement du télescope.
Quelques faits
Le Canada a fourni deux éléments essentiels au télescope Webb, construits par Honeywell avec l’aide de scientifiques et d’ingénieurs de l’ASC, de l’Université de Montréal, de la NASA et du Space Telescope Science Institute, soit le détecteur de guidage de précision (FGS) guidera le télescope avec une extrême précision – d’un millionième de degré – pendant toutes les observations; ainsi que l’imageur et spectrographe sans fente dans le proche infrarouge (NIRISS), l’un des quatre instruments scientifiques du télescope, permettra aux astronomes d’observer des galaxies lointaines et d’étudier l’atmosphère d’exoplanètes afin de déterminer leur habitabilité.
Notons que l’équipe scientifique canadienne de la mission Webb est dirigée par le chercheur principal René Doyon, de l’Université de Montréal, et Chris Willott, scientifique en chef de la mission Webb au Canada, du Centre de recherche Herzberg en astronomie et en astrophysique du Conseil national de recherches du Canada. Des chercheurs d’un certain nombre d’universités et instituts participent aux travaux de l’équipe.
Rappelons également que de 1998 à mars 2021, l’ASC a investi environ 177,8 millions de dollars dans la conception et la construction du FGS et du NIRISS, et 16,5 millions de dollars pour soutenir les aspects scientifiques de la contribution du Canada. (B.L.)