Un choix qui n’est pas si simple à faire, étant donné bien souvent la diminution de revenus engendrée au courant de cette période, qui ne va pas toujours de pair avec les obligations de la vie quotidienne.
Jean-Martin Gingras a commencé à travailler dans le domaine de l’hôtellerie à 20 ans. À 36 ans, il a décidé de préparer son avenir pour les 30 prochaines années. «Je veux me permettre de bien vivre et de ne pas trop souffrir physiquement avec des conditions de travail qui sont acceptables, exprime-t-il. J’adorais l’hôtellerie, mais il m’arrivait souvent de travailler 10 heures en ligne sans avoir la chance de m’asseoir 15 minutes pour manger.»
C’est le tournant d’âge qui lui a fait prendre conscience qu’il était temps pour lui d’avoir un revenu et un horaire plus stables. «J’ai fait ça sur un bon nombre d’année, environ 10 ans. Mon rêve était d’avoir un restaurant, mais ma position dans l’industrie ne m’a pas permis d’accumuler les assises nécessaires pour arriver à ouvrir mon propre commerce.»
L’homme qui réside à Sainte-Dorothée fait une attestation d’études collégiales (AÉC) en assurances de dommages, une formation intensive d’un an. «Je garde mon rêve, mais peut-être que j’ouvrirai mon restaurant à 50 ans!» laisse-t-il savoir en riant. Il avait d’ailleurs tenté de réorienter sa carrière il y a 3 ans en design intérieur. Mais, en vain…
«Quand on commence à 30 ans et qu’on a déjà certaines obligations, ça nous prend de l’argent tout de suite. On ne peut pas attendre de trouver des clients et être à son compte. Il faut remplir son frigo, payer ses comptes. La roue n’arrête pas de tourner.»
Il compte sur l’assurance-chômage le temps de ses études, car le programme dans lequel il étudie ne lui permet pas de travailler plus de 15 heures par semaine. «J’ai hâte à l’an prochain, indique-t-il. C’est un coup à donner.»
De l’épicerie à l’éducation à l’enfance
Jean-Sébastien Dubé étudie au programme intensif d’un an en éducation à l’enfance. Il est actuellement en stage et termine ses études en mai. Il travaillait auparavant dans une épicerie. Pour l’homme de 30 ans qui a 3 enfants, ce ne sont pas les conditions de travail qui lui ont donné la motivation pour changer de domaine. «Du point de vue du salaire, c’est moins bien que ce que j’avais, explique le résident de Laval-des-Rapides. C’est quelque chose que je voulais faire depuis longtemps, mais à cause de l’argent, je m’empêchais.»
Pendant ses études, il ne travaille pas et reçoit des subventions d’Emploi-Québec. Il constate une énorme différence avec son ancien train de vie et ne trouve pas cette période facile.
«Étant donné que c’est une formation de trois ans en un an, je n’ai pas beaucoup vu ma famille dans la dernière année.»
Certains employeurs lui ont signifié leur intérêt. Il constate que la rareté des hommes dans ce milieu l’avantage pour se trouver un emploi. «Être un homme est très recherché dans les milieux de garde, car il n’y en a pas beaucoup.»
La Semaine québécoise des adultes en formation (SQAF) se tenait du 29 mars au 6 avril. Pour davantage d’information sur tous les programmes offerts en formation continue dans les cégeps du Québec, consultez le www.monretouraucegep.com.
Portrait de l’étudiant adulte au Québec
13 000 personnes étudient à temps plein et partiel dans les cégeps
15 à 24 ans 24,7 %
25 à 34 ans 32,7 %
35 à 44 ans 27,5 %
45 à 54 ans 11,6 %
55 à 64 ans 0,4 %
65 ans et plus 0,6 %
SEXE
Féminin 58,4%
Masculin 41%
LIEU DE NAISSANCE
Québec 59,4 %
Autres provinces 1,2 %
Autres pays 38,9 %
Autres pays (étudiants de Laval) 60 %
(3910 répondants)
Source : Collège Montmorency