Trente tuteurs du Collège Montmorency ainsi que 40 enfants de l’école primaire Marcel-Vaillancourt se sont donnés rendez-vous tous les samedis jusqu’au 1er décembre, de 9h à 12h pour un projet d’aide aux devoirs intitulé l’École des grands.
Le lancement de cette initiative s’est tenu dans le gymnase du Collège, le 22 septembre, où étaient rassemblés les enfants ainsi que les tuteurs, parents, amis et partenaires.
Au-delà de l’aide académique en français ou mathématique, les jeunes élèves bénéficieront aussi d’un accès aux laboratoires du cégep où ils auront la chance de réaliser des expériences scientifiques.
«Les ateliers sont déjà tout préparés d’avance, mentionne Yves Carignan, directeur des affaires étudiantes et des relations avec la communauté du Collège Montmorency. Les tuteurs ont simplement à les mettre en œuvre.»
Initiative
Le projet est né en 2015 d’Alisha Wissanji, professeure en mathématiques au cégep Marie-Victorin. «L’École des grands, c’est la genèse de 10 ans de réflexion à savoir comment on va faire ce projet-là à faible coût pour pouvoir l’exporter d’un endroit à un autre», témoigne-t-elle.
Quand elle a présenté pour la première fois son idée à Marie-Victorin, les gens appuyaient la démarche, mais ne croyaient pas que les participants seraient au rendez-vous. «Il fallait changer les mœurs dans la société pour y arriver, explique Alisha Wissanji. Mais aujourd’hui, ces mêmes personnes sont surprises du résultat.»
Le collège Montmorency devient le 4e établissement à accueillir cette initiative.
Sélection
Les élèves de l’école Marcel-Vaillancourt qui prennent part à ce projet varient entre la première et sixième année scolaire. «Ils ont été choisis par leurs enseignants, assure Kathleen Martin, la directrice de l’établissement. Ces derniers ont ensuite remis les lettres aux parents lors d’une rencontre d’élèves.»
Du côté du cégep, ils ont misé sur des moyens technologiques pour attirer les tuteurs. «À la première rencontre de sélection, le 15 septembre, on avait 90 candidats», dit Yves Carignan, ajoutant que son établissement se démarque dans le bénévolat avec plus de 800 étudiants qui s’impliquent.
Modèles de réussite
Le projet s’échelonnera sur 24 semaines. Il y aura donc une session après les fêtes, regroupant le même nombre de tuteurs, mais fort probablement plus d’élèves. «On s’attend à recevoir 60 enfants à l’hiver», mentionne Isabelle Dauphinais, conseillère à la vie étudiante de Montmorency.
Cette initiative a vu le jour grâce, entre autres, à la participation financière du Regroupement lavallois pour la réussite éducative, dirigé par Louise Lortie, qui a conclu une entente avec le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. Le montant se chiffre à 24 000 $.
Louise Lortie, présidente de la Commission scolaire de Laval, est contente de voir ce projet naître et croit que les élèves vont se sentir privilégiés d’en faire partie. «Les enfants ont devant eux des modèles de réussite [parlant des tuteurs], explique-t-elle. Ça va leur donner confiance pour mieux performer.»