JUSTICE. La firme d’avocats Dufour, Mottet est appelée en renfort dans la poursuite des procédures légales visant à récupérer des millions de dollars de fonds publics détournés sous le règne du maire déchu Gilles Vaillancourt.
Le 25 février, le comité exécutif a débloqué une enveloppe additionnelle de 170 000 $ afin de pourvoir aux honoraires professionnels de cette firme, qui fera équipe avec Me Daniel Chénard, lequel est sous mandat depuis le mois de septembre 2014.
L’automne dernier, la Ville avait allongé une première tranche de 200 000 $ afin de financer les travaux de Me Chénard.
C’est d’ailleurs dans cette foulée, qu’aux fins d’analyse, la firme KPMG a été saisie de documents liés à l’octroi et la gestion de contrats municipaux impliquant des entreprises qui ont été citées à la commission Charbonneau.
De la même façon, l’étude Dufour, Mottet est autorisée à s’adjoindre experts et autres ressources qu’elle jugera nécessaires dans l’exécution de son mandat, et ce, avec le consentement préalable du Service du contentieux de la Ville.
Poursuites civiles à venir
Par ce geste, l’administration Demers réitère sa ferme volonté d’entreprendre des poursuites civiles contre les corrupteurs et collusionnaires ayant sévi pendant des années sous l’administration de l’ex-maire Gilles Vaillancourt, notamment accusé de gangstérisme par le Directeur des poursuites civiles et pénales (DPCP).
Rappelons que des témoins entendus à la Commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la construction avaient permis d’identifier une vingtaine de firmes membres des cartels d’entrepreneurs et d’ingénieurs.
Celles-ci sont directement ciblées par la présente démarche tout comme leurs dirigeants et autres individus ayant joué un rôle actif à l’intérieur de ce réseau organisé et structuré.
Incidemment, M. Vaillancourt et ses 35 présumés complices ont rendez-vous au palais de justice de Laval le 7 avril, alors que s’ouvrira leur enquête préliminaire en lien avec une kyrielle de chefs d’accusation déposés, le 9 mai 2013, à la suite d’une spectaculaire rafle de l’Unité permanente anticorruption (UPAC).