Dans la foulée de la campagne de visibilité préélectorale anti-caquiste et libérale qui sévit sur le territoire depuis hier, le Service de l’urbanisme a planifié «une inspection terrain» qui se déroulera «aujourd’hui afin de vérifier la nature des affiches».
Voilà ce qu’indiquait par courriel en début d’après-midi la responsable des affaires publiques à la Ville, Sarah Bensadoun.
«Si elles ne s’avèrent pas conformes à la réglementation, la Ville entamera une procédure pour faire respecter le règlement L-5147», poursuit-elle au sujet de ces pancartes qui ont fait irruption sur le territoire du comté provincial de Laval-pdes-Rapides.
Précisons ici que le règlement municipal en vigueur interdit tout affichage de nature politique en dehors des périodes officielles de campagne électorale.
Ainsi, les six organisations syndicales nationales derrière cette opération devraient recevoir d’ici les prochains jours un avis d’infraction. Elles disposeraient alors d’une période de 24 heures pour retirer du domaine public leurs affiches, sans quoi elles s’exposeraient à une amende de 200 $ par pancarte disposée illégalement sur le territoire.
«Si cela n’est pas fait, la Ville ira les retirer, au frais de l’instigateur», précise Mme Bensadoun.
Réaction
Appelés à réagir à cette campagne aggressive incitant les électeurs à voter le 1er octobre prochain pour toutes formations politiques autres que la CAQ et le Parti libéral, les partis ciblés se sont bien gardés de répondre à cette attaque syndicale en règle.
«Aucune règle dans la Loi électorale n’empêche ce genre d’affichage, a réagi prudemment par courriel Samantha Gauthier, attachée politique du député libéral de Laval-des-Rapides, Saul Polo. De plus, le DGEQ est présentement en période d’observation car nous vivons, pour la première fois dans notre histoire, des élections à date fixe. Conséquemment, s’il y a quelconques recommandations à faire dans ce dossier, le DGEQ sera à même d’en faire.»
Pour sa part, le porte-parole de la Coalition avenir Québec, Réjean Léveillé, rappelle que depuis le déploiement de cette campagne négative, le 17 juillet, la CAQ ne s’y est pas immiscée et qu’elle n’entend pas le faire davantage aujourd’hui.
«On voit que la coalition intersyndicale et certaines Municipalités mènent leur bataille juridique, nommément la ville de Québec qui a pris sur elle de faire respecter son règlement d’urbanisme à la lettre», a-t-il fait valoir.