Cette décision, prise lors de la dernière séance du comité exécutif, survient près de 9 mois après que les Services de l’environnement et de l’urbanisme de la Ville ont été saisis des manquements observés dans ces nouveaux développement résidentiels, où le pavé uni, l’asphalte et le gazon synthétique règnent en rois et maîtres.
Règlement
Rappelons que l’article 32B du règlement sur l’aménagement du territoire prévoit qu’«à l’exception des espaces utilisés pour le stationnement, les trottoirs, patios, équipements récréatifs ou bâtiments accessoires, toute surface libre d’un terrain doit être aménagée de gazon, d’arbres, d’arbustes ou de fleurs».
Dans le cas de nouvelles constructions résidentielles, le règlement précise également que tout nouveau propriétaire doit, dans les 6 mois suivant l’occupation d’un bâtiment, planter un arbre dans toute cour avant d’une largeur d’au moins 10 mètres ou, au choix, dans toute cour latérale adjacente à une voie publique, dont la plus petite dimension est d’au moins 4,5 mètres.
Le modèle de développement domiciliaire observé dans les secteurs de Vimont et Auteuil avait été dénoncé au printemps 2014 par le Conseil régional de l’environnement (CRE), qui demandait aux autorités municipales de faire respecter sa législation en sommant les propriétaires en défaut de régulariser leur situation.
Pour illustrer les fausses vertus du gazon synthétique et l’absence d’arbres, l’automne dernier, le directeur du CRE, Guy Garand, en entrevue au Courrier Laval, ironisait: «C’est stérile, c’est propre! Il n’y a pas de pissenlit, pas d’arrosage, pas d’entretien, pas de feuille à ramasser. T’embarques dans ta piscine sans herbe sous les pieds.»