(Mis à jour: 6 décembre, 13h07)
Le budget de fonctionnement de la Société de transport de Laval (STL) s’élèvera en 2025 à 190,5 M$, une baisse historique de 0,8 % en comparaison à l’exercice qui s’achève.
Contrairement à 2024, c’est un budget équilibré que la STL a déposé au conseil municipal et que les élus ont adopté en assemblée extraordinaire le 4 décembre.
Pour la période de 2023 à 2025, la STL a dégagé des économies récurrentes de 15,5 M$.
En entrevue au Courrier Laval, la directrice générale, Josée Roy, explique que l’exercice budgétaire s’est fait avec le souci d’affecter le moins possible l’offre de service.
Ainsi, il n’y aura pas d’autres abolitions de circuits, mais un ajustement de fréquences sur douzaine de lignes en semaine et les weekends. Les informations seront bientôt communiquées sur le site de la STL.
Rappelons que le service d’autobus dédié aux résidences pour aînés a été retiré le 22 juin, suivi des lignes régulières 41 (boulevard des Laurentides), 360 (centre-ville) et 942 express (Saint-François) le 24 août dernier.
Effectifs réduits de 7 %
Depuis l’automne 2023, la STL a procédé à l’abolition de 76 postes, soit plus de 7 % de ses effectifs qui se chiffrent aujourd’hui à 1055 employés dont près de 60 % sont des chauffeurs.
Les 19 derniers postes abolis en date du 17 septembre dernier, qui ont mené à la mise à pied de 13 employés et à la suppression de 6 postes vacants, étaient nécessaires pour atteindre l’équilibre budgétaire, précise-t-on.
Parallèlement, la direction réduit ses frais d’administration, qui passent de 12 à 10 % du budget annuel.
Sans tous ces efforts d’optimisation pour réduire les dépenses, la hausse du budget STL aurait été de 3,8 %, note l’organisation.
Limite atteinte
Mme Roy, qui en est à son 2e budget à titre de dg de la STL, dit avoir coupé tout ce qu’elle pouvait couper, rappelant qu’une révision de la politique de financement des sociétés de transport demeure incontournable.
«L’électrification a un coût direct sur le budget de fonctionnement, et ce, dès 2025, souligne-t-elle en évoquant l’agrandissement du garage de la STL qui permettra d’accueillir 145 autobus électriques.
L’exploitation d’une flotte électrique nécessite «des compétences différentes qu’on n’a pas présentement», poursuit la directrice générale non sans ajouter que l’acquisition de ces autobus et leur entretien occuperont une place de plus en plus importante dans les budgets à venir.
Incidemment, le Programme décennal d’immobilisations (PDI) 2025-2034, qui s’élève à un milliard de dollars, fera en sorte que la STL puisse poursuivre ses engagements en matière d’électrification, d’acquisition, de développement d’installations et de systèmes, ainsi que de maintien des actifs.
Cette transition vers un service plus durable dépend largement des subventions fédérales et provinciales, signale la STL qui salue au passage la mise en place d’un cadre financier 2025-2028 par le gouvernement du Québec et qui était attendu depuis 2022.
Vote
Si le budget de fonctionnement 2025 a passé comme une lettre à la poste, le PDI a fait l’objet d’un débat d’une vingtaine de minutes au terme duquel les quatre élus d’Action Laval et le conseiller indépendant Paolo Galati ont voté contre.
La charge a été menée par le conseiller de Saint-Bruno, David De Cotis, qui s’en est pris à la direction et aux élus municipaux siégeant au conseil de la STL pour ne pas avoir reconduit le service de navettes dédié aux résidences de personnes âgées.
«On touche toujours les plus vulnérables», a déploré celui qui dit recevoir «beaucoup d’appels» d’aînés privés de ce service suspendu depuis plus de cinq mois.
Dans les faits, ce service qui desservait une trentaine de résidences et dont le circuit priorisait les centres d’intérêt, tels les centres commerciaux et bibliothèques, était sous-utilisé.
Conseillère aux communications et affaires publiques à la STL, Anne-Sophie Harrois confiait lors d’un récent entretien téléphonique que la moitié des voyages «opérait à vide» alors que la moyenne d’usagers à bord se chiffrait à 1,8 client par trajet.
Le plan d’optimisation visait à «impacter le moins de clients possible», défendait-elle tout en faisant valoir que le service régulier du réseau d’autobus de la STL leur était toujours disponible gratuitement à longueur d’année.
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