La Société de transport de Laval (STL) entend accroître l’autonomie des gens atteints d’une déficience intellectuelle de même que ceux vivant avec un trouble envahissant du développement (TED).
Le transporteur public et le Centre de réadaptation en déficience intellectuelle (CRDI) Normand-Laramée ont convenu de développer une application mobile qui, au moyen d’un téléphone intelligent, permettra à ces usagers de se déplacer de façon sécuritaire à travers le circuit des autobus de la ville.
La Chaire de recherche sur les technologies de soutien à l’autodétermination (TSA) de l’Université du Québec à Trois-Rivières est également partie prenante de ce projet innovateur, financé à hauteur de 75 % par le ministère des Transports du Québec (MTQ).
Filet de sécurité
Baptisée STL compagnon, cette application technologique assurera à l’usager un accompagnement virtuel, alors qu’il pourra recevoir des messages et alertes qui le guideront tout au long de son parcours.
Des consignes claires et précises tant visuelles qu’auditives lui indiqueront, par exemple, dans quel autobus monter et à quel arrêt descendre, mentionne Germain Lafrenière, vice-président du conseil d’administration du CRDI.
En vertu d’un système de géolocalisation, il sera possible de suivre les déplacements de ceux qui le désirent et d’intervenir au besoin.
«Le filet de sécurité déployé autour de la personne permettra de rassurer l’usager et les personnes de son entourage», estime M. Lafrenière.
Un millier d’usagers potentiels
Selon le président de la STL, Jean-Jacques Beldié, les gens vivant avec une déficience intellectuelle ou un TED représentent 20 % des 5000 usagers du transport adapté lavallois, mais effectuent près de 50 % de tous les déplacements.
Éventuellement, ceux-ci auront le choix entre le transport adapté et le réseau régulier.
«Nous sommes sensibles aux besoins des clientèles particulières et notre ambition est de leur permettre d’emprunter notre réseau régulier de façon efficace et sécuritaire», informe M. Beldié.
Le maire Gilles Vaillancourt a pour sa part indiqué que grâce à cette nouvelle application, ces clientèles «retrouveront une plus grande autonomie et fierté» en n’étant plus «absolument dépendantes du transport adapté».
Il s’agit, a-t-il ajouté, d’«un des moments les plus importants auxquels j’ai assisté dans le développement du transport en commun».
Si le développement va comme prévu, ce projet-pilote, évalué à 175 000 $, devrait être mis à l’épreuve dès septembre auprès d’une dizaine de membres du CRDI Normand-Laramée, actuellement tous dépendants du transport adapté.