Pour marquer les Rendez-vous de la Francophonie 2019, la Société littéraire de Laval (SLL) a invité une icône de la culture québécoise, le célèbre poète, auteur-compositeur-interprète Pierre Harel, pour une entrevue en public et une prestation musicale aux côtés de ses anciens complices du groupe Offenbach.
Cette rencontre privilégiée servira également d’événement-bénéfice pour la SLL. Les aficionados de littérature apprendront comment l’artiste a vécu plusieurs années chez les Innus et quelques détails contenus dans son récit autobiographique Rock ma vie, paru en octobre 2005 chez Libre Expression.
«Ce sera un grand plaisir de rencontrer des gens qui connaissent les livres et la musique, confie celui qui partait de Sainte-Thérèse-de-Blainville à vélo pour venir taquiner la barbotte sous le pont Viau quand il était ado. J’aime, entre autres, montrer tout ce qu’apporte la musique à la poésie écrite d’une chanson.»
Lui qui a incité les groupes Offenbach et Corbeau à chanter leur rock en français, Pierre Harel sera accompagné des guitaristes Jean «Johnny du début à la fin» Gravel et George Papafilys, du bassiste Norman Kerr, ainsi que des claviériste André Bisson et batteur Pierre Lavoie dans le studio de la Maison des arts de Laval, question de faire entendre des succès tels Câline de blues, Faut que j’me pousse, ainsi qu’une inédite, Les amours perdus.
«C’est une ballade romantique dont j’ai écrit les paroles avec mon chum Jean Gravel pour guitare, contrebasse et voix», souligne l’auteur-compositeur-interprète, scénariste et réalisateur.
«La jeunesse est faite à la fois de santé, gaieté de cœur et fraîcheur d’esprit.»
– Pierre Harel
Livre salvateur
Après une opération immobilière et financière désastreuse sur un domaine de Saint-Michel-des-Saints, Pierre Harel a reçu le secours de Julie Snyder et Pierre-Karl Péladeau qui ont financé son autobiographie.
Il y dévoile en humour et poésie des anecdotes tirées de la messe des morts à l’Oratoire Saint-Joseph et des coulisses de son film Vie d’ange, teintées par sa trajectoire originale d’électron libre du show business durant les années 1970 à 1990.
L’artiste revient notamment sur l’achat de plusieurs acres face au lac Taureau, dans Lanaudière, soit une propriété appartenant à un militaire tchèque décédé que les fils avaient tenté de transformer en production de cannabis, avant de se faire arrêter.
«Ma mère, une femme extraordinaire, a réussi plusieurs opérations heureuses en immobilier après avoir géré des salons de coiffure, raconte Pierre Harel. Elle avait entendu parler de cette reprise de justice et m’a amené là-bas. J’ai reconnu la superbe maison aperçue l’année d’avant en faisant du canot avec ma femme qui était alors enceinte de Lou.»
Cependant, après mis la main sur l’endroit et dans un désir d’en développer le potentiel de villégiature, soit un ensemble de chalets, le «tendre ravageur» du rock québécois se fera floué par un ami et partenaire d’affaires, après avoir entrepris de lourds et coûteux travaux, relate-t-il.
«Je suis bon pour écrire des chansons, mais pour la gestion, c’est autre chose, mentionne l’écrivain qui aura bientôt 75 ans. Cependant, faut dire que Rock ma vie n’est pas une autobiographie. Je considère plutôt ce livre comme un auto-roman, Oui, je raconte des choses issues de mon propre passé, mais sans lien et pas de manière chronologique. Je raconte des histoires.»
Dans le cadre des Rendez-vous de la Francophonie 2019, la Société littéraire de Laval rend hommage à Pierre Harel ce dimanche 24 mars, à 14h, au studio de la Maison des arts de Laval (1395, boulevard de la Concorde Ouest). Réservation et information: sll@entrevous.ca ou 514 336-2938.