Depuis 1990, le Groupe d’entraide La Rosée améliore la vie de Lavalloises et Lavallois.
Dès qu’on passe la porte de l’établissement situé à l’extrémité ouest de Fabreville, on sent l’odeur du ragoût qui mijote.
À la cuisine, employés et bénévoles s’affairent à préparer les repas qui doivent bientôt être livrés. La Rosée est membre du réseau des popotes roulantes.
Stéphane Boucher est le responsable dans la cuisine. Du lundi au vendredi, dès 8h chaque matin, il s’affaire à préparer les mets du jour.
«On essaye de varier, mais de faire des choses qu’ils aiment. On essaye de faire un pâté chinois par mois, par exemple», explique-t-il.
Les bénévoles qui l’entourent sont motivés par la même chose: l’idée de donner au suivant et l’esprit d’équipe.
Services variés
L’organisme communautaire vient en aide aux personnes aînées, à celles en perte d’autonomie et situation de vulnérabilité.
«Je suis fier de ce qu’on fait ici», assure Régent Lachapelle, directeur de l’organisme depuis 2011.
Sous son mandat, le groupe d’entraide est passé de 4 à 10 employés, 8 à temps plein et 2 à temps partiel.
En plus de la popote roulante, La Rosée offre des services de soutien à domicile et sécurité alimentaire, vestimentaire ou matérielle.
Pour poursuivre ses activités, le groupe d’entraide bénéficie d’une subvention provinciale.
Ses revenus proviennent aussi des ventes de la Friperie Meublerie La Rosée.
Également, l’accompagnement au rendez-vous médical par des bénévoles est un autre service très apprécié que propose l’organisme.
Les bénévoles ne se contentent pas de faire le taxi. Parfois, certains accompagnent le bénéficiaire jusqu’au bureau du médecin pour bien faire le pont entre le professionnel et le patient.
Hausse du dépannage alimentaire
Le groupe n’aide pas que les personnes âgées. La Rosée est aussi un dépanneur alimentaire grâce aux dons du Centre de bénévolat et moisson Laval.
Pour compléter ces dons, l’équipe utilise aussi de l’argent amassé par d’autres activités.
Régent Lachapelle remarque une hausse de l’achalandage pour son service de dépannage alimentaire.
«Depuis la COVID, on a beaucoup plus de [bénéficiaires]. Avant, c’était peut-être trois ou quatre personnes; maintenant, c’est 10 et plus par semaine. Des fois, aussi ce sont des familles qui travaillent, mais qui ont besoin d’aide!»
Encore plus
N’empêche, La Rosée est maintenant aux prises avec un beau problème: l’organisme reçoit trop d’objets pour la capacité de sa friperie.
«On a de la difficulté à tout trier!», affirme le directeur.
À l’étage, Roseline, une bénévole, inspecte d’ailleurs les objets reçus via la benne de don.
«Ç’a toujours été dans ma famille de faire du bénévolat, explique Roseline. Mes grands-parents en faisaient, mes parents aussi. J’en faisais moi-même avec mes enfants. Je m’amuse ici.»
Le petit local est rempli de vêtements choisis et soigneusement organisés. Elle trie les dons sur une grande table au milieu de la pièce.
Sur le sol, une dizaine de sacs poubelle n’ont pas encore été ouverts.
Dans l’avenir, Régent Lachapelle aimerait doubler la grandeur de la friperie, pour étaler davantage de marchandises.
Il imagine une friperie avec un coin café pour briser l’isolement des personnes âgées. «J’aimerais faire plus», lance M. Lachapelle.
Pour la suite
C’est la main-d’œuvre bénévole qui permet à l’organisme de poursuivre son œuvre. «Si on n’avait pas de bénévoles, on oublie tout ça». C’est d’ailleurs ce que redoute le directeur.
«C’est notre crainte, parce que nos bénévoles vieillissent».