On lui donne jusqu’au 30 août pour l’enlever. Cette décision est à l’origine d’une plainte contre la structure, qui prend la superficie de deux places de stationnement.
La terrasse, érigée d’avril à septembre, va à l’encontre d’un règlement municipal obligeant les commerçants à avoir un certain nombre de cases de stationnement pour chaque local d’un bâtiment. Cela entre aussi en conflit avec le zonage du terrain.
«C’est une bâtisse semi-commerciale avec des résidences au-dessus, mais c’est moi qui habite en haut, explique Mme Abou-Kheir. Ce n’est pas une terrasse d’un bar ou d’un restaurant, c’est une crémerie. Ce sont des familles qui viennent ici.»
La propriétaire refuse de demander un changement de zonage, ce qu’on lui a proposé, invoquant les démarches laborieuses et les coûts qui y sont reliés. Elle déplore également le fait qu’elle soit pénalisée, alors qu’on trouve ce genre de terrasse à plusieurs endroits sur le territoire lavallois.
Celle qui possède son commerce depuis huit ans n’avait jamais eu de problème avec la Ville, et ce, malgré les quelques visites d’inspecteurs municipaux au fil des ans.
Pétition
Une pétition de près de 400 signatures a circulé dans le voisinage et auprès des clients pour que la terrasse puisse continuer d’accueillir les familles le temps d’une crème glacée. Mme Abou-Kheir a également donné une copie du document au maire Marc Demers lorsqu’elle s’est adressée à lui à la séance du conseil municipal du 14 juillet.
David De Cotis, vice-président du comité exécutif, admet que plusieurs autres commerces à Laval ont ce genre d’installation. Avec Michel Poissant, conseiller municipal de Vimont, il souhaite revoir le règlement, l’année prochaine, afin de lui apporter un peu plus de souplesse.
«On veut changer la situation pour la dame, mais aussi pour les autres en défaut aujourd’hui qui n’ont pas reçu d’avis d’infraction, afin qu’ils puissent avoir une terrasse près de leur commerce.»