Les employeurs du CISSS de Laval se sont montrés ouverts à tenir plus de réunions de négociation en vue du renouvellement de la convention collective, alors qu’au-delà de la date butoir du 30 septembre s’ébranlera le processus de médiation.
«C’est l’une des bonnes nouvelles issues de la rencontre de mercredi [5 septembre], a indiqué Caroline Letarte-Simoneau, représentante nationale de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) à Laval. Par contre, tous les enjeux majeurs des présentes négociations sont encore en discussion.»
Des 26 sujets discutés à la table de négos, seulement 8 ont été réglés. Les délibérations concernant la période de vacances d’été et les horaires de travail n’ont pas abouti à une entente.
Le 14 juin, plusieurs dizaines de membres de l’APTS s’étaient déplacés à l’Hôpital de la Cité-de-la-Santé dans le but de plaider pour de meilleures conditions.
La période de vacances, qui s’étire du 1er mai au 15 octobre, était et est toujours jugée trop longue. «Aucun parent ne veut un congé alors que ses enfants sont de retour à l’école», illustre la représentante.
Long terme
Une caractéristique particulière des conventions locales est sa durée. À moins d’un accord entre les partis impliqués ou d’une fusion, comme c’est le cas en ce moment, aucune échéance n’est prévue. C’est pourquoi leur contenu est aussi important.
«Nous vivons avec cette convention depuis 2008, souligne Josée Blanchard, présidente locale de l’APTS. Moins il y a de texte, plus cela donne de marge de manoeuvre à l’employeur.»
Manifestation
Pour soutenir leur comité de négo, quelque 300 à 400 membres de l’APTS et du Syndicat des infirmières, inhalothérapeutes et infirmières auxiliaires de Laval (SIIIAL-CSQ) se sont retrouvés pour une épluchette de blé d’inde, devant le Centre de réadaptation en dépendance de Laval, sur le boulevard Cartier.
«C’était une façon festive de rassembler nos membres et dire au patronat qu’il est temps de se mettre à table, a affirmé Isabelle Dumaine, présidente du SIIIAL-CSQ. Nous manquons déjà de personnel, il est primordial d’avoir une convention collective qui soit attirante.»
C’est aussi l’opinion de Josée Blanchard. «Les employés sont au bout du rouleau. Ça aiderait le moral», a-t-elle conclu.