Après avoir laissé sa fille de 26 ans en compagnie du bébé de 10 mois et demi vers 14h30, le grand-père, qui a la garde légale de l’enfant, est revenu chez lui en fin d’après-midi, vers 17h, retrouvant l’endroit vide.
Fort inquiet, le grand-papa a multiplié les coups de fil à sa fille, laissant plusieurs messages et textos, en plus de s’informer auprès de son entourage, et ce, toujours sans réponse.
N’en pouvant plus, il a contacté le 911 à 22h12 pour expliquer la situation. Au départ, les premières informations ne donnaient pas lieu de s’inquiéter outre mesure. Les policiers ont amorcé des recherches intensives sur le territoire lavallois et ses alentours.
Toutefois, quand un membre de la famille a fait part d’une envie déjà manifestée par la jeune femme, soit de quitter pour une autre province, le degré d’alerte a grimpé de plus d’un cran.
Les policiers responsables du dossier ont aussitôt évalué les critères nécessaires pour déclencher une alerte Amber. On parle ici de ce système permettant d’alerter la population, par tous les moyens médiatiques possibles, pour diffuser de l’information rapidement et tenter de retrouver un enfant enlevé alors qu’on craint pour sa vie.
Vers 5h, le 19 juillet, le Service de police de Laval a transféré sa demande à la Sûreté du Québec (SQ), responsable de l’alerte Amber dans la province.
À 6h20, des patrouilleurs vérifiaient l’une des adresses obtenues du cercle d’amis de la maman et la retrouvait en compagnie de son bébé, les deux en parfaite santé, ce qui a évité de lancer l’opération de recherche à grande échelle.
En après-midi, la jeune femme a comparu en cour de justice, accusée d’enlèvement d’enfant de moins de 18 ans.
Éléments nécessaires
Pour déclencher une alerte Amber, les policiers doivent avoir des motifs raisonnables de croire qu’un enfant disparu de moins de 18 ans est victime d’un enlèvement et que sa sécurité est sérieusement mise en danger.
Également, on doit posséder suffisamment d’informations pouvant permettre de localiser l’enfant, le suspect ainsi que le véhicule possiblement utilisé.
«Nous devons tout de même s’assurer que nous avons fait le tour de toutes les pistes possibles de notre côté avant de contacter la SQ ou le SPVM (Service de police de la Ville de Montréal) pour qu’ils déclenchent l’alerte», de préciser Evelyne Boudreau, porte-parole de la Police de Laval.