L’événement a pris son envol le 25 novembre dans les épiceries, avec l’objectif d’aider 2000 familles. D’ici la livraison des paniers le 18 décembre, le regroupement procédera également à l’ouverture de son kiosque d’emballage-cadeaux le 2 décembre au Centre Laval, en plus d’être actif lors de la Grande guignolée des médias, le 8 décembre, avec 20 points de collecte à travers l’île.
«C’est une première pour nous, souligne Jean Gagnon, directeur général du Centre sur la participation à l’activité annuelle des médias. Nous nous sommes associés avec la St-Vincent de Paul de Laval afin de jumeler nos efforts. Les collectes se feront notamment sur les coins de rue et dans les stations de métro.»
Banque alimentaire
Si la campagne des paniers de Noël permet à des familles de passer un meilleur temps des fêtes, elle donne aussi un précieux coup de main à la banque alimentaire du Centre de bénévolat et moisson Laval.
«La faim ne disparaît pas après Noël, fait remarquer le directeur général. On livre 60 000 kilos de nourriture le 18 décembre, mais on veut en récolter 100 000 supplémentaires pour janvier et février. C’est donc un double défi.»
M. Gagnon révèle que le nombre de provisions a atteint un seuil critique en octobre. «Je n’avais jamais vu ça, il y avait des sections qui étaient vides. Heureusement, nous avons pu compenser avec des produits frais, grâce à notre collaboration avec Moissonneurs Solidaires, des échanges et la transformation d’aliments. Il faut maintenant faire preuve de beaucoup de créativité», note Jean Gagnon, ajoutant que l’organisme était à agrandir son entrepôt.
Une réalité confirmée par les chiffres de Bilan-Faim qui fait état de 761 visites de plus aux programmes de dépannage alimentaire cette année sur l’île Jésus. Toujours en comparant 2015 à 2016, on note une augmentation des utilisateurs de moins de 18 ans (2 %) et du nombre d’organismes qui ont manqué de denrées (8 %).
«Laval a accueilli beaucoup de Syriens, alors ça peut expliquer en partie la hausse des ménages aidés pour la première fois et les visites supplémentaires, révèle Jean Gagnon. Ce qui est inquiétant, c’est qu’une personne sur cinq qui vient à la banque alimentaire a un travail. Nous avons aussi beaucoup de personnes monoparentales et 40 % des utilisateurs sont des enfants en bas de 16 ans.»
Plan stratégique de cinq ans
Devant des statistiques qui dressent un portrait plutôt inquiétant des besoins en alimentation, un comité national a été formé afin de se pencher sur un plan stratégique de cinq ans, soit de 2017 à 2022. Jean Gagnon, qui représente les moissons auprès des organismes Banques alimentaires du Québec et Food Bank Canada, a été sollicité pour en faire partie.
«Il y a beaucoup de travail à faire et il faut se pencher sur des pistes de solution. On ne peut pas continuer comme ça. Si on arrive à influencer des dirigeants, ce sera tant mieux», de conclure Jean Gagnon.
On peut apporter des dons pour les paniers au Centre (1870, rue Michelin) de 8h30 à 18h30 du lundi au jeudi et de 10h à 15h les week-ends. Information: 450 681-6164, poste 2323.