Certains syndicats affiliés à la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) projettent de retarder le processus.
La FAE, dont fait partie le Syndicat de l’enseignement de la région de Laval (SERL), mentionne que ses membres procéderont à une «remise manuscrite des notes des élèves» aux directions d’établissement, «qui devront s’assurer de les inscrire dans le logiciel de comptabilisation des résultats».
Élèves pénalisés
D’entrée de jeu, la présidente de la Commission scolaire de Laval (CSDL), Louise Lortie, reconnaît que les syndicats ont droit à des moyens de pression. Cependant, elle craint que cela nuise aux candidatures des élèves de 4e et 5e secondaire qui souhaitent être admis au cégep.
«Je ne suis pas contre les moyens de pression, mais je ne peux accepter que nos élèves soient pénalisés en ne recevant pas à temps leurs notes pour entrer au cégep», a indiqué Mme Lortie.
«Le SRAM [Service régional d’admission du Montréal métropolitain] a besoin des notes des élèves de 5e secondaire avant le 22 février. Et le syndicat des enseignants fait le choix de les remettre manuscrite le 26 février. Nous devons par la suite valider ces notes», a-t-elle ajouté.
La date limite pour le dépôt des demandes d’admission dans les cégeps est le 1ermars. Cela laisse peu de temps pour saisir les données et les transmettre au SRAM.
«On craint que certains élèves ne puissent soumettre que leur bulletin de première étape et qu’ils soient ainsi désavantagés. Nous voulons qu’ils aient la même chance que tous les autres élèves de passer au premier tour quant à leur inscription au cégep», a spécifié Mme Lortie.
Injonction
La présidente a affirmé que tout sera mis en œuvre pour en arriver à une entente. «Nous avons des discussions et nous devons régler cela rapidement, car le temps presse. S’il n’y a pas de médiation, la prochaine étape sera de demander une injonction», a-t-elle conclu.
Manipulation
Sylvain Mallette, président de la FAE, a accusé par voie de communiqué certaines commissions scolaires, dont la CSDL, de se livrer à une tentative de «manipulation» et de chercher à «museler les profs».
«L’opération menée par certaines commissions scolaires ne vise pas à protéger les élèves de 4e et 5e secondaire, mais plutôt à empêcher les profs d’exercer un moyen de pression», a-t-il conclu.