David De Cotis et son groupe ont décidé de reprendre le contrôle du budget de recherche et de soutien auquel ils ont droit dans l’exercice de leurs fonctions de conseiller municipal.
Dans une lettre adressée à l’agent officiel du Mouvement lavallois, les dix conseillers dissidents du parti l’informent qu’en date du 23 juillet, l’entente en vertu de laquelle ils confiaient au parti la gestion de leur budget est résiliée.
Cette décision de retirer leurs billes fait suite à l’annulation, le 19 juillet, de la séance de médiation en raison de la présence imposée du chef de cabinet du maire, François Leblanc.
Enjeu de 1,3 M$
«Maintenant, on prend en charge notre budget», explique David De Cotis qui en a aussitôt avisé le Service des finances de la Ville, chargé de valider les dépenses des élus avant de les rembourser à même les fonds de la Municipalité.
Pour le parti du maire Demers, cela représente un manque à gagner annuel de 375 000 $, chaque conseiller ayant droit à une enveloppe de 37 500 $.
«Nous avons reçu la demande le 23 juillet et celle-ci est en traitement», indique la porte-parole du cabinet du maire, Valérie Sauvé, confirmant que le parti ne contestera pas la demande.
Mine de rien, si la médiation en cours avortait, le Mouvement lavallois s’en trouverait privé d’une enveloppe de 1,3 M$ d’ici les prochaines élections.
Du surplace
Lancé dans les jours qui ont suivi la crise qui a éclaté le 5 juin, le processus de médiation fait du surplace, dénonce M. De Cotis.
«On a vu clairement la semaine passée que le médiateur n’est pas là pour régler la situation. Il est là juste pour régler le problème de M. Demers, qui espère convaincre deux ou trois conseillers pour retrouver sa majorité au conseil.»
En parlant du chef, le fondateur du Mouvement lavallois termine ainsi: «Qu’il arrête de se cacher derrière le médiateur et, s’il est sérieux, qu’il vienne s’assoir à la table.»