En marge de la prochaine saison des récoltes, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) tient à rappeler que les pesticides présentent des risques pour la santé et la sécurité, pouvant même entraîner des intoxications, brûlures chimiques, maladies chroniques et la mort.
Comme plusieurs agricultrices et agriculteurs peuvent y être exposés dans le cadre de leur travail, la CNESST estime qu’il est essentiel que des mesures soient mises en place pour protéger leur santé.
Parmi les recommandations émises, notons la possibilité de remplacer l’utilisation de pesticides par des produits moins toxiques. Si cela n’est pas possible, le port d’équipements de protection individuelle est un moyen de réduire les risques.
«L’étiquette du produit et la fiche de données de sécurité restent des incontournables pour prendre connaissance des renseignements sur les risques pour la santé et pour choisir les produits les moins nocifs pour l’humain, peut-on lire via communiqué. Ensuite, pour chacune des étapes du travail, il faut vérifier la façon dont l’exposition des utilisateurs peut être réduite efficacement.»
Une combinaison de plusieurs mesures, telles que la réduction du nombre de traitements, l’aménagement des installations et le choix des équipements et des méthodes de travail, peut être requise.
Il est également de mise de suivre une formation avant de manipuler des pesticides pour connaître les mesures de prévention à mettre en place pour réduire et contrôler les risques. Le lavage des mains demeure primordial après l’utilisation de telles substances.
Maladie de Parkinson
À la suite de la sanction de la Loi modernisant le régime de santé et de sécurité du travail (LMRSST), la maladie de Parkinson a été ajoutée à la liste des maladies bénéficiant d’une présomption de maladie professionnelle dans le Règlement sur les maladies professionnelles.
Cela signifie que, si certaines conditions sont respectées, les travailleurs et travailleuses agricoles ainsi que tous les autres travailleurs québécois qui doivent manipuler des pesticides n’auront plus à démontrer le lien entre la maladie de Parkinson et l’exposition aux pesticides pour être indemnisés par la CNESST.
Pour que la maladie de Parkinson puisse bénéficier de la présomption de maladie professionnelle, la LMRSST prévoit que le travailleur doit avoir exercé un travail impliquant une exposition d’une durée minimale de 10 ans aux pesticides et que le diagnostic ne doit pas avoir été établi plus de 7 ans après la fin de l’exposition.
Notons qu’un travail implique une exposition aux pesticides «lorsqu’il y a manipulation ou emploi de pesticides par contact ou inhalation» ou «lorsqu’il y a contact avec des cultures, des surfaces ou des animaux traités ou avec des machines utilisées pour l’application de pesticides».
Par ailleurs, un travailleur a 6 mois pour déposer sa requête à la CNESST à partir du moment où il est porté à sa connaissance qu’il est atteint d’une maladie professionnelle. (N.P.)