Directeur des ressources humaines, administratives et financières de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), Claude Arbour confirme la mise en place de la seconde phase de développement de la Cité de la biotech, 18 ans après sa création.
«On sent la reprise depuis deux ans», a-t-il confié au Courrier Laval lorsque croisé au dévoilement du plan stratégique, le 27 mars.
Il en veut pour preuve le taux d’occupation à 98 % des 150 000 pieds carrés d’espaces locatifs que possède l’Institut à l’intérieur du parc, nommément le Centre de développement des biotechnologies de Laval où loge, entre autres, l’incubateur du CQIB.
On n’avait pas vu ça depuis la crise économique de 2008 qui avait profondément secoué les fondations de l’industrie pharmaceutique, entraînant la fermeture de plusieurs centres de recherche et, du coup, l’émergence d’un nouveau modèle d’affaires. Les grandes pharmas s’étaient alors mises à sous-traiter la majeure partie de la recherche à des organisations de recherche contractuelle, ces petites start-up créées par des chercheurs licenciés.
Plan au printemps
Commissaire aux sciences de la vie, Jean-Marc Juteau explique que le plan de développement auquel planchent la Ville et l’INRS sera rendu public ce printemps.
Ce que l’on sait, c’est que la superficie de 1,8 million de pieds carrés de terrain toujours disponible dans le parc de la Cité appartient essentiellement à l’INRS et se concentre de part et d’autre du boulevard Armand-Frappier au nord du boulevard Notre-Dame. Cela représente 16 % de la superficie totale du parc Armand-Frappier, qui s’étend sur 11 millions de pi2.
«Contribution immense»
Rappelons que depuis 2001, année où Laval a été désignée par Québec Cité de la biotechnologie et de la santé humaine du Grand Montréal, il s’est investi plus de quatre milliards de dollars en recherche et développement, acquisition de terrain et construction de bâtiments, achat d’équipements et machinerie et formation.
Cela dit, la présence de l’INRS à Laval remonte aux année 1970 avec l’intégration à l’Université du Québec du centre de recherche en microbiologie du Dr Armand-Frappier.
La semaine dernière, le DG de l’Institut national de la recherche scientifique, Luc-Alain Giraldeau, qualifiait d’«immense» la contribution du centre Armand-Frappier Santé Biotechnologie en matière de «santé publique, infectiologie, production des vaccins, cancérologie, virologie e toxicologie environnementale».