La réaction de la Chambre de commerce et d’industrie de Laval (CCIL) n’a pas tardé à la suite de la décision du gouvernement Legault de prolonger pour quatre autres semaines les mesures de restriction en vigueur en zone rouge.
Au lendemain de cette annonce, le 27 octobre, l’association régionale des gens d’affaires lançait un cri du cœur, réclamant des autorités provinciales de l’aide supplémentaire pour les commerçants.
«Nous appuyons toutes les mesures du gouvernement qui visent à freiner la pandémie, protéger la vie des gens et mettre la table pour une reprise de l’activité économique, reconnaissait d’entrée de jeu la présidente-directrice générale, Caroline De Guire, par voie de communiqué. Nous constatons cependant la situation critique dans laquelle se trouvent aujourd’hui de nombreux commerçants, alors que la région administrative lavalloise accueille la plus forte concentration per capita de la province de ces établissements.»
Désobéissance civile
Mme De Guire a également commenté le cas des propriétaires de centres d’entraînement, de yoga, de danse, d’arts martiaux et de CrossFit qui menaçaient, lundi, de défier le gouvernement en rouvrant leurs portes demain, jeudi 28 octobre, malgré l’interdiction prolongée jusqu’au 23 novembre.
«Nous n’encourageons la désobéissance civile sous aucune forme, a-t-elle déclaré, mais il faut comprendre que cette menace est un cri d’alarme légitime et fondé. Les limites d’endettement de bien des commerçants ont été atteintes et, pour plusieurs, il n’y a pas de solution apparente».
Hier, le premier ministre François Legault répondait à la coalition formée de quelque 250 propriétaires de ces centres – déterminés à reprendre leurs activités – par l’adoption d’un décret visant à autoriser les policiers à mettre à l’amende les clients et abonnés qui enfreindraient la loi.
Des moyens
La CCIL, qui dit appuyer «toute initiative sécuritaire de reprise des activités dans les meilleurs délais», demande aux gouvernements supérieurs d’entendre la détresse de «ces commerçants acculés au pied du mur».
«Nous encourageons la poursuite des analyses et réflexions sur les moyens de renforcer la capacité des commerces à être plus résilients», fait valoir la PDG.
Qu’il s’agisse de les aider «à trouver des solutions techniques pour assurer une saine circulation d’air» dans leur établissement ou «à innover et s’adapter à une nouvelle réalité» au moyen «de mesures fiscales et financières», le soutien des gouvernements est d’autant plus essentiel «à l’approche de l’hiver qui ramène à l’intérieur un grand nombre d’activités économiques», termine-t-elle.