Inactive depuis une trentaine d’années, la carrière Laval pourrait connaître une seconde vie dans un horizon de 5 à 10 ans.
«Ça achève, considérant qu’on a commencé à remblayer depuis les années 1990», indique le directeur général de Demix Agrégats, Dominic Martel.
En fait, le «trou» dont le dénivelé avoisinait les 45 mètres est aujourd’hui remblayé à hauteur de 70 %. Le remblayage auquel contribue le récent partenariat avec Englobe devrait s’accélérer avec les grands chantiers de projets de transport en commun à venir, souligne M. Martel en évoquant le prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal et le REM de l’Est.
Mine de rien, une fois restaurée, la carrière Laval libérera un terrain d’une superficie de 1,7 kilomètre carré dans un secteur hautement stratégique.
Zonage
Le nouveau Code de l’urbanisme (CDU), dont l’entrée en vigueur est incessante, prévoit pour ce terrain à redévelopper au quadrant sud-est des boulevards Saint-Martin et des Laurentides un zonage de type «Secteur de zonage différé» (SZD), informe la Ville.
«Les zones SZD sont caractérisées par la présence d’un ou de plusieurs terrains vacants de grande superficie qui seront soumis à la procédure des Plans d’aménagement d’ensemble (PAE) encadrée par la loi sur l’aménagement et l’urbanisme (LAU).»
En clair, le moment venu, le propriétaire du site devra déposer un plan d’aménagement pour tout le secteur, incluant notamment les trames de rues, infrastructures, parcs, usages projetés et gabarits de bâtiments. Après avoir obtenu l’approbation de la Ville, le PAE sera alors soumis à une démarche de consultation publique.
Cela dit, le site de l’ancienne carrière ne pourra être redéveloppée que si sa «capacité portante le permet, après remblayage», explique la cheffe aux Affaires publiques de la Municipalité, Anne-Marie Braconnier.
Grand parc urbain ?
Le printemps dernier, l’environnementaliste Alexandre Choquet rêvait de voir la carrière Demix réhabilitée en grand parc urbain.
Parlant au nom des Amis du Trait-Carré et des Amis du Boisé du Souvenir, le biologiste à l’emploi du Conseil régional de l’environnement (CRE) de Laval avait alors évoqué une «coulée verte» qui relierait un jour le centre-ville de Laval au Bois Papineau, dans Duvernay, en passant par le parc Bois-de-Boulogne et le site de l’ancienne carrière.