«Ce plan est une invitation à poursuivre ensemble l’action pour réduire les inégalités sociales et améliorer la santé de tous les Lavallois», a déclaré le Dr Trépanier, directeur de santé.
Les actions visent la surveillance continue de l’état de santé de la population, le développement global des enfants et adolescents, l’adoption de modes de vie et la création d’environnements sains et sécuritaires, la prévention de maladies infectieuses et la gestion des risques et menaces pour la santé ainsi que la préparation aux urgences sanitaires.
«Il faut que l’environnement et les conditions de vie permettent aux Lavallois d’avoir la plus longue et belle existence, de continuer Caroline Barbir, présidente-directrice générale du CISSS de Laval. C’est important d’intervenir en amont par des services de prévention pour faire des gains dans l’amélioration du bien-être des citoyens.»
Données éclairantes
Le Plan d’action régional de santé publique (PAR) 2016-2020 a été mis en place en tenant compte de deux enjeux démographiques incontournables sur le territoire lavallois, qui a la spécificité d’être à la fois entité municipale et régionale: le vieillissement de la population et l’accroissement de l’immigration.
Les 5 axes énoncés précédemment comportent 38 services mis de l’avant et 110 actions directes auprès de la population de l’île Jésus.
«Il y a de la pauvreté partout à Laval (avec plus de 5000 ménages à faible revenu) et nous sommes une région où la croissance démographique est 2 fois plus rapide qu’ailleurs au Québec, d’indiquer Dr Jean-Pierre Trépanier. Il devrait y avoir 20 000 personnes de plus d’ici 2020 et cette tendance se poursuivra jusqu’en 2036 sinon plus longtemps encore.»
L’usage de plus en plus fréquent de langues non officielles, un plus grand nombre de familles avec enfants et l’espérance de vie plus forte qu’ailleurs dans la province ont également guidé la soixantaine d’intervenants ayant participé à l’élaboration de la stratégie lavalloise.
Promotion et prévention seront à l’ordre du jour en milieu scolaire, alors que la sédentarisation des élèves du secondaire préoccupe beaucoup les acteurs en santé publique, qui se réjouissent par contre de la diminution constante observée en décrochage scolaire depuis 10 ans.
Parmi les autres constats, un adulte sur cinq fume encore la cigarette, les maladies chroniques sont en hausse, un phénomène attribuable surtout au vieillissement de la population, et les accidents de travail sont en baisse.
Pandémie possible?
«Quant à la prévention de maladies infectieuses et évitables, il faut continuer l’effort de vaccination, dépistage et prévention, de dire Dr Trépanier, en rappelant l’importante augmentation des infections transmissibles par le sexe et le sang (ITSS). On ne doit jamais baisser les bras et garder des cibles ambitieuses! Ces maladies ne connaissent pas de frontière, même si on vit sur une île.»
Finalement, la gestion des risques et menaces pour la santé et la préparation aux urgences sanitaires miseront principalement sur une vigie et les enquêtes épidémiologiques, notamment par un plan de communication et d’intervention, dont l’échange d’information avec d’autres villes, voire d’autres pays.