Mis à jour le 21 octobre 2025 à 10h04
Environ 150 militant.e.s de Laval ont réservé un accueil chaleureux à l’ancien chef du Parti québécois (PQ) et auteur, Jean-François Lisée, lors d’une conférence visant à souligner le 30e anniversaire du référendum de 1995.
Celui qui était des architectes de la stratégie référendaire de 1995 a échangé avec les participant.e.s réunis au local AVC-Aphasie de la rue Dagenais lors de sa conférence intitulée L’indépendance, d’hier à demain.
Il en a profité pour présenter son dernier livre titré Lévesque/Trudeau Leur jeunesse, notre histoire.
La conférence était animée par Claude Tousignant, candidat du Bloc québécois dans la circonscription de Marc-Aurèle Fortin lors de la dernière élection fédérale.
Des invités de marque étaient présents à cette conférence, tels que Michel Leduc, député du Parti québécois de 1981 à 1985 dans la circonscription de Fabre, de même que Robert Carrier, député du Bloc québécois de 2004 à 2011 dans la circonscription de Alfred-Pellan, et Maud Debien, députée du Bloc québécois de 1993 à 2000 dans la circonscription de Laval-Est.
M. Leduc a qualifié Jean-François Lisée «d’éveilleur de conscience» tout en déplorant le silence des anciens chefs du Parti québécois alors que «le nouveau PQ est en marche».
Tout en rappelant que «nous sommes à la merci de l’imprévisible» et qu’il est difficile de prédire le résultat d’un prochain référendum, le conférencier invité a souligné que le contexte avait changé depuis 1995.
«Ce qu’il y a de différent entre maintenant et 1995, c’est que la conscience que le français est en danger est plus grande qu’en 1995, a déclaré Jean-François Lisée. La dernière fois, les Canadiens sont venus nous dire qu’ils aimeraient qu’on reste.»
«La prochaine fois, il n’y aura pas de love-in», a ajouté le conférencier en référence au grand rassemblement des fédéralistes tenu à Montréal quelques jours avant le vote référendaire.
Lisée a aussi relevé l’impact des médias sociaux, qui étaient inexistants en 1995.
«La haine va envahir internet durant le prochain référendum, prédit l’auteur qui pense que cela pourrait être un facteur important dans la décision des Québécois et des Québécoises car «l’irrespect et le mépris, c’est ce que tout le monde comprend».
Il juge que l’hésitation de certains Québécois.es à vouloir plonger dans un autre référendum s’explique par le fait que «beaucoup ne veulent pas revivre la douleur de 1995» alors que pour les jeunes, le projet indépendantiste est au contraire perçu comme «un antidote au cynisme ambiant». Il constate enfin avec satisfaction que «nous sommes sortis de ce deuil référendaire depuis 2022».
La suite du livre Lévesque/Trudeau Leur jeunesse, notre histoire est attendue en mars 2026. Ce livre couvrira la période de 1960 à 1968. (C.P./IJL)



