«J’ai été beaucoup tiraillé ces derniers mois», confie au Courrier Laval celui qui défend les intérêts des citoyens de l’extrême pointe est de l’île Jésus depuis 1993 à l’hôtel de ville.
«Je quitte, mais je serai encore actif dans la vie communautaire», assure l’homme qui aura 82 ans en décembre prochain. Du coup, il rappelle avoir toujours été très impliqué dans son milieu, et ce, bien avant de faire le saut en politique municipale.
Sa réflexion a notamment porté sur sa santé. «Je suis en forme, mais jusqu’à quand? On ne connaît pas l’avenir», dit-il, lucide.
Autre facteur qui a pesé dans la balance est le souhait de son épouse, qui l’a toujours appuyé inconditionnellement dans ses projets. «Elle me veut avec elle», avait-t-il confié lors d’un récent entretien téléphonique, alors qu’il était toujours en profonde réflexion.
Dernier survivant
Réélu aux dernières élections à titre de conseiller indépendant, Jacques St-Jean est le seul survivant de l’équipe de Gilles Vaillancourt, qui avait fait élire et réélire ses 21 candidats en 2001, 2005 et 2009 avant de sombrer en 2012.
«J’ai trouvé ça dure, note-t-il en revenant sur la dernière campagne. Pour les nouveaux qui arrivaient dans le quartier, Vaillancourt et moi c’était la même chose». Il attribue d’ailleurs sa victoire par quelque 140 voix en 2013 aux «vieux de la vieille» qui le savaient intègre.
En novembre 2012, à la suite de la démission en pleine disgrâce de son ancien chef, M. St-Jean s’était présenté à la mairie de Laval. Il avait été battu 15 voix contre 3 par son collègue au conseil municipal Alexandre Duplessis. Ce dernier allait démissionner quelque sept mois plus tard, emporté par une affaire de mœurs.
On se rappellera également qu’à la commission Charbonneau, en 2013, l’ancien agent officiel du parti, Jean Bertrand, avait affirmé que, dans les années 1990 et 2000, la quasi-totalité des élus sous Vaillancourt, incluant Jacques St-Jean, avaient servi de prête-nom pour du financement électoral illégal. Finalement, M. St-Jean n’a jamais été mis à l’amende par le Directeur général des élections (DGE) contrairement à huit de ses anciens collègues, qui ont tous plaidé coupables.
Pas un proche
Précisons ici que M. St-Jean n’était pas dans les bonnes grâces de son ex-chef, Gilles Vaillancourt l’ayant toujours ignoré lors de nominations importantes à des postes stratégiques comme au comité exécutif, par exemple.
Bien qu’il était un homme de hockey réputé, ayant notamment dirigé le National de Laval à la belle époque de Mike Bossy, agi à titre de conseiller technique pour la Ligue de hockey junior majeur du Québec et géré une école de hockey pendant 30 ans, on lui avait préféré un autre élu pour représenter la Ville au sein du comité organisateur de la Coupe Memorial que Laval avait accueillie en 1994. Idem pour la Cité de la culture et du sport, cet OSBL créé en 2009 pour faire atterrir à Laval l’amphithéâtre de 200 M$ qu’est devenu la Place Bell.
Il lui aura fallu attendre 2014 pour qu’on reconnaisse finalement ses compétences, alors que la nouvelle administration lui confiait la présidence du comité consultatif de la rénovation des arénas.
Un gars de terrain
«J’avais promis deux choses à mes citoyens: d’être présent et à l’écoute, rappelle le conseiller municipal de Saint-François, qui tire sa révérence avec le sentiment du devoir accompli. J’ai été en politique à temps plein.»
Ce retraité de l’enseignement avait pour modèle les ex-députés libéral Jean-Claude Malépart, péquiste Yves Blais et conservateur Roch LaSalle. «Des gars de terrain dont je me suis toujours inspiré», termine celui qui dit avoir toujours été disponible «sept jours sur sept» pour ses commettants.
«J’ai été beaucoup tiraillé ces derniers mois», confie au Courrier Laval celui qui défend les intérêts des citoyens de l’extrême pointe est de l’île Jésus depuis 1993 à l’hôtel de ville.
«Je quitte, mais je serai encore actif dans la vie communautaire», assure l’homme qui aura 82 ans en décembre prochain. Du coup, il rappelle avoir toujours été très impliqué dans son milieu, et ce, bien avant de faire le saut en politique municipale.
Sa réflexion a notamment porté sur sa santé. «Je suis en forme, mais jusqu’à quand? On ne connaît pas l’avenir», dit-il, lucide.
Autre facteur qui a pesé dans la balance est le souhait de son épouse, qui l’a toujours appuyé inconditionnellement dans ses projets. «Elle me veut avec elle», avait-t-il confié lors d’un récent entretien téléphonique, alors qu’il était toujours en profonde réflexion.
Dernier survivant
Réélu aux dernières élections à titre de conseiller indépendant, Jacques St-Jean est le seul survivant de l’équipe de Gilles Vaillancourt, qui avait fait élire et réélire ses 21 candidats en 2001, 2005 et 2009 avant de sombrer en 2012.
«J’ai trouvé ça dure, note-t-il en revenant sur la dernière campagne. Pour les nouveaux qui arrivaient dans le quartier, Vaillancourt et moi c’était la même chose». Il attribue d’ailleurs sa victoire par quelque 140 voix en 2013 aux «vieux de la vieille» qui le savaient intègre.
En novembre 2012, à la suite de la démission en pleine disgrâce de son ancien chef, M. St-Jean s’était présenté à la mairie de Laval. Il avait été battu 15 voix contre 3 par son collègue au conseil municipal Alexandre Duplessis. Ce dernier allait démissionner quelque sept mois plus tard, emporté par une affaire de mœurs.
On se rappellera également qu’à la commission Charbonneau, en 2013, l’ancien agent officiel du parti, Jean Bertrand, avait affirmé que, dans les années 1990 et 2000, la quasi-totalité des élus sous Vaillancourt, incluant Jacques St-Jean, avaient servi de prête-nom pour du financement électoral illégal. Finalement, M. St-Jean n’a jamais été mis à l’amende par le Directeur général des élections (DGE) contrairement à huit de ses anciens collègues, qui ont tous plaidé coupables.
Pas un proche
Précisons ici que M. St-Jean n’était pas dans les bonnes grâces de son ex-chef, Gilles Vaillancourt l’ayant toujours ignoré lors de nominations importantes à des postes stratégiques comme au comité exécutif, par exemple.
Bien qu’il était un homme de hockey réputé, ayant notamment dirigé le National de Laval à la belle époque de Mike Bossy, agi à titre de conseiller technique pour la Ligue de hockey junior majeur du Québec et géré une école de hockey pendant 30 ans, on lui avait préféré un autre élu pour représenter la Ville au sein du comité organisateur de la Coupe Memorial que Laval avait accueillie en 1994. Idem pour la Cité de la culture et du sport, cet OSBL créé en 2009 pour faire atterrir à Laval l’amphithéâtre de 200 M$ qu’est devenu la Place Bell.
Il lui aura fallu attendre 2014 pour qu’on reconnaisse finalement ses compétences, alors que la nouvelle administration lui confiait la présidence du comité consultatif de la rénovation des arénas.
Un gars de terrain
«J’avais promis deux choses à mes citoyens: d’être présent et à l’écoute, rappelle le conseiller municipal de Saint-François, qui tire sa révérence avec le sentiment du devoir accompli. J’ai été en politique à temps plein.»
Ce retraité de l’enseignement avait pour modèle les ex-députés libéral Jean-Claude Malépart, péquiste Yves Blais et conservateur Roch LaSalle. «Des gars de terrain dont je me suis toujours inspiré», termine celui qui dit avoir toujours été disponible «sept jours sur sept» pour ses commettants.