Artistes, citoyens, étudiants, organismes et commerces étaient invités à transformer temporairement des cases de stationnement en installations publiques conviviales et ludiques. Si l’an dernier l’événement avait attiré 18 organismes, le nombre a augmenté à près de 30 groupes pour cette année.
«Si on prend les institutions, les commerces, les industries, tous mis ensemble, sans compter les condominiums et maisons privées, 4 % du territoire de Laval en zone développée sur 72 % est de l’asphalte pour des stationnements, a déclaré Guy Garand, directeur général du Conseil régional de l’environnement (CRE) de Laval, le matin même de l’évènement, lors d’un point de presse. On parle à peu près de 1000 hectares de superficie qui créent des îlots de chaleur et qui ont des effets sur notre santé et la biodiversité. C’est donc une action écocitoyenne qui concerne tout le monde.»
David De Cotis, vice-président de la Conférence régionale des élus (CRÉ) de Laval, a rappelé que le plan quinquennal de développement de la région de Laval 2014-2019 retient comme priorités, entre autres, de favoriser la mise en place de solutions de rechange à l’auto-solo, de réduire les îlots de chaleur et d’augmenter la part modale des déplacements en transport en commun actifs.
Volleyball géant
Tous étaient également invités à se rassembler pour disputer un match amical de volleyball sur un espace de 28 cases de stationnement aménagées et verdies pour l’occasion, devant le Collège Montmorency. L’équipe de la Ligue d’improvisation de Laval (LIL) était sur place pour animer le public et une performance de danse a été présentée par un groupe du Collège Montmorency.
Alain Trudel, directeur artistique de l’Orchestre symphonique de Laval (OSL), a offert de l’ambiance musicale sur la place centrale de la promenade du Centropolis au courant de la soirée. Par ailleurs, une conférence-discussion animée par Daniel Bouchard sur le thème du stationnement, un outil de gestion incontournable de la mobilité et l’aménagement durables, a eu lieu au campus Laval de l’Université de Montréal, en fin de journée, attirant une vingtaine de personnes.
«On aurait souhaité voir des représentant de la Ville assister à cette conférence concernant des enjeux territoriaux du stationnement à Laval, a laissé savoir Guy Garand. On y proposait des solutions pour l’enrayer. Ce sont des revenus fonciers incroyables que la municipalité peut aller chercher, car c’est de l’espace perdu.»
Camping et chansons
Un jury d’experts délégués par le Centre de santé et des services sociaux de Laval (CSSSL), de la Commission scolaire Sir-Wilfrid-Laurier (CSSWL), de la Société de transport de Laval (STL) et de Québec en forme était présent dans cinq écoles participantes, primaires et secondaires, pour choisir les transformations PARK(ing) Day les plus réussies.
Des élèves de l’harmonie du Collège Letendre avait choisi d’utiliser quelques cases de stationnement pour faire un site de camping, avec tente, feu de camp et instruments de musique pendant une petite partie de la journée.
«Les stationnements et les voitures prennent beaucoup de place en général sur les espaces verts, explique Frédérique Deland, élève de 5e secondaire au Collège Letendre. On a choisi le camping pour faire comme si on était dans la nature. On trouvait que c’était une bonne représentation. Et on fait cela en jouant de la musique autour du feu, c’est rassembleur.»
Quelques chiffres propres à Laval
57 % des émissions des gaz à effet de serre (GES) proviennent du secteur des transports;
Près de 75 % des Lavallois se déplacent en automobile;
16 % se déplacent en transport collectif;
Le nombre d’automobiles a augmenté de 7 %, entre 2008 et 2010;
Le nombre d’automobile par ménage a augmenté, passant de 1,41 à 1,48 véhicule, entre 2006 et 2010.
(Source: Ville de Laval)