À la suite d’actes d’intimidation et de violence subis par des agents correctionnels à l’établissement de détention de Saint-Jérôme, on interpelle le ministre de la Sécurité publique François Bonnardel afin qu’il agisse rapidement.
On réclame plus de sécurité dans des circonstances telles que celles vécues par ces agents de la paix des services correctionnels du Québec.
Certains ont été victimes de violente intimidation de la part de gangs de rue.
«Quand on observe les faits, on dirait que ce sont les détenus et leurs complices à l’externe qui gèrent l’établissement de détention, d’affirmer Mathieu Lavoie, président national du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN, via communiqué. Ces événements nous démontrent toute l’importance de nos revendications liées à la sécurité de nos agents, aux établissements carcéraux et au périmètre de sécurité de ceux-ci. Le manque d’investissements sur les infrastructures carcérales gangrène la capacité à d’offrir un milieu sécuritaire et à tout ceci, nous disons c’est assez.»
«Les services correctionnels sont un rouage essentiel du milieu judiciaire et que ceux-ci doivent faire face à de l’intimidation et à des menaces du milieu criminalisé est totalement inacceptable, d’ajouter Mathieu Lavoie dans la même communication aux médias. Il est temps que le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, prenne action pour sécuriser les membres de son personnel, ses établissements carcéraux et la population afin de démontrer clairement que le contrôle des établissements appartient à la Sécurité publique et non aux criminels confiés à sa garde et à leurs complices.»
Lors de cette sortie publique, le président syndical a également déclaré que depuis trop longtemps, «certains hauts dirigeants du ministère de la Sécurité publique optent pour offrir un service 5 étoiles aux personnes incarcérées au détriment de la sécurité carcérale et de celle de ses agents. Ils ont oublié que nous sommes responsables d’un établissement de détention et que ces personnes incarcérées ont une dette à payer à la population, renchérie monsieur Lavoie. Les événements de cette fin de semaine ne doivent pas restés impunis, des conséquences et de la discipline doivent être mises rapidement de l’avant auprès des personnes incarcérées fautives et de leurs complices externes, et ce, dans l’ensemble du réseau correctionnel. (…)».
Rappelons que le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la Fédération des employées et employés de services publics de la Confédération des syndicats nationaux depuis 2006. (B.L.)