(Dernière mise à jour: 20 mai, 15h35)
Le mois dernier, l’inventaire des propriétés à vendre a diminué deux fois plus rapidement à Laval que dans l’ensemble de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal.
Selon les données compilées par l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ), les inscriptions en vigueur ont chuté de 16,4 % à Laval comparativement à 7 % pour l’ensemble des quatre autres secteurs géographiques du Grand Montréal.
Au 30 avril, sur le territoire lavallois, on recensait 787 inscriptions dans la base de données provinciale Centris, en baisse de 154 comparé aux 941 propriétés affichées à la même période l’an dernier.
Sur l’île de Montréal, le recul observé est de 10 %, suivie de la Rive-Nord (- 7 %), de la Rive-Sud (-5 %) et de Vaudreuil-Soulanges (- 4 %).
À l’échelle de la région métropolitaine, les inscriptions en vigueur sont passées de 11 343 à 10 459. C’est donc dire que 92,5 % de l’inventaire disponible dans le Grand Montréal se trouvait à l’extérieur de Laval.
Nouvelles inscriptions
Au chapitre des nouvelles inscriptions enregistrées en avril, Laval accuse un retard de 15 % en comparaison à la situation qui prévalait 12 mois plus tôt. En chiffres absolus, ce sont 571 propriétés qui se sont ajoutées à l’inventaire lavallois comparativement à 673 en avril 2021.
Pendant ce temps, les nouvelles inscriptions chutaient de 10 % dans la grande région métropolitaine.
Les ventes toujours en baisse
Le ralentissement des ventes dans la RMR de Montréal s’est poursuivi le mois dernier avec une diminution de 17 % par rapport à avril 2021. Les 5124 transactions complétées représentent un niveau d’activité comparable à 2017.
«Considérant que 2017 fait référence à l’année où l’activité a été la plus modérée depuis cinq ans, ce retour en arrière est évocateur d’un ralentissement significatif», indique le directeur du service de l’Analyse du marché de l’APCIQ, Charles Brant.
C’est à Laval qu’on observe le déclin le plus important avec un repli de 21 % des transactions immobilière, lesquelles sont passées de 606 à 479 en un an. Suivent la Rive-Nord (- 20 %), l’île de Montréal (- 17 %), la Rive-Sud et Vaudreuil-Soulanges (- 14 %).
Le segment de marché le plus affecté est celui de la maison unifamiliale, alors que le niveau d’activité figure parmi les moins actifs des 20 dernières années en avril, poursuit M. Brant.
Dans la RMR, les ventes sont en baisse de 17 %… et de 26 % à Laval où seulement 290 maisons unifamiliales ont trouvé preneur.
Du côté de la copropriété, la région lavalloise sauve toutefois les meubles avec un recul de 12 % des ventes comparativement à une baisse de 16 % pour l’ensemble du territoire métropolitain. En sol lavallois, ce sont 153 condos qui ont changé de main le mois passé, 20 de moins qu’à pareille date en 2021.
Prix médians en forte hausse
Comparé à avril 2021, le prix médian des unifamiliales a grimpé de 16 % dans le Grand Montréal pour s’établir à 580 000 $.
À Laval, le prix médian a plutôt crû de 20 %, passant de 501 000 à 601 000 $. En clair, la moitié des 290 maisons s’est vendue à un prix supérieur à 600 000 $.
Par ailleurs, les copropriétés ont gagné 15 % pour atteindre un prix médian de 410 000 $ à l’échelle métropolitaine, alors que la hausse enregistrée à Laval s’élève à 22 % à la faveur d’un prix médian de 408 000 $.
Des résultats qui s’expliquent par le jeu de l’offre et de la demande, le très faible inventaire des propriétés disponibles à Laval entraînant des «conditions vraiment très favorables aux vendeurs», reconnaît Charles Brant en entrevue au Courrier Laval.
Enfin, dans l’analyse qu’il fait du dernier bilan de l’activité résidentielle de la RMR de Montréal, le spécialiste écrit: «Les acheteurs les plus décidés qui ne se laissent pas impressionner par les conditions de marché se rabattent massivement et plus rapidement que jamais sur la copropriété, plus abordable. Ceux-ci sont sans doute pressés par la perspective d’une escalade des taux d’intérêt qui s’annonce plus ample et rapide que prévu dans le contexte inflationniste actuel ou encore par la nécessité de trouver une propriété répondant à des besoins prioritaires.»