Le Programme triennal des immobilisations (PTI) 2025-2027 de la ville de Laval s’élève à 1,7 milliard de dollars, en hausse de 3 % comparativement au budget d’investissement précédent.
«Le contrôle des dépenses publiques et l’efficience» ont guidé cet exercice annuel de mise à jour du plan triennal sous le signe de la résilience climatique, a indiqué d’emblée le maire Stéphane Boyer en ouverture de séance extraordinaire, le 13 novembre.
Exception faite d’un rehaussement de 100 M$ du budget dédié à la mise à niveau des infrastructures souterraines, le PTI est exempt de tout nouveau projet d’envergure, a-t-il fait valoir, histoire d’investir davantage dans «l’entretien de nos rues et de nos réseaux de gestion des eaux».
En clair, la Ville prévoit une enveloppe de 326 M$ pour le Plan d’investissement en résilience de la gestion de l’eau et 85,9 M$ pour la reconstruction et la réhabilitation de chaussées et trottoirs. À eux seuls, ces deux programmes représentent près du quart (24 %) des investissements projetés pour les trois années à venir.
Un milliard en règlements d’emprunt
Pour ne pas trop affecter le compte de taxes des Lavallois, la Ville aura recours à l’emprunt pour financer plus d’un milliard de ces investissements.
Une opération qui portera la dette nette à 1,4 milliard de dollars au 31 décembre 2027, a souligné le chef par intérim de Parti Laval, Claude Larochelle, rappelant que l’endettement net était deux fois moindre en 2022.
«L’endettement à long terme explose», a-t-il dénoncé, étayant son propos du poids du Service de la dette dans le budget annuel de la Municipalité. En capital et intérêts, le coût de la dette représentait 92 M$ l’an dernier; il passera à 210 M$ en 2027, a chiffré M. Larochelle.
Choix politiques
Cette situation est le résultat de «choix politiques coûteux» soutiennent les élus d’Action Laval. «Il n’y a plus aucune marge de manœuvre», déplore leur chef Achille Cifelli, selon qui «la dette devient hors de contrôle».
Les deux groupes d’opposition en veulent notamment pour preuve les 300 M$ investis au centre-ville pour le complexe aquatique et la Grande bibliothèque.
«On réalise les projets qu’on a promis à la population», s’est justifié le maire qui rappelle que la Ville affiche la meilleure cote de crédit au Québec et l’un des plus bas taux d’endettement des grandes villes.
Pour M. Cifelli, l’administration Boyer est aujourd’hui «en mode rattrapage» depuis le passage de l’ouragan Debby, faute d’investissement suffisant dans l’entretien des réseaux sanitaire et pluvial des dernières années, estime-t-il.
Quant à l’ajout de 100 M$ pour rendre les infrastructures plus résilientes aux changements climatiques, ce n’est pas assez, affirme Claude Larochelle, considérant une récente étude qui chiffrerait à plus de 600 M$ l’investissement nécessaire d’ici 2028 pour combler le retard accumulé. «Le problème, dit-il, c’est que toute la capacité financière de la Ville est engagée dans des projets du maire Boyer».
Le PTI 2025-2027 a été adopté à 12 voix contre 5.
À lire également: Changements climatiques: Laval injecte 100 M$ de plus sur 3 ans
Changements climatiques: Laval injecte 100 M$ de plus sur 3 ans
Simple et gratuit
Meta (Facebook et Instagram) bloque vos nouvelles du Courrier Laval, tout comme Google continue de leur faire obstruction, en réponse à la loi C-18.
Pour avoir accès à vos nouvelles et rester ainsi connecté à la source, le Courrier Laval vous invite à télécharger son application. Vous pourrez ainsi continuer de lire vos nouvelles gratuitement, et ce, en temps réel avec un ratio moindre de publicités. N’oubliez pas d’activer les notifications et de passer le mot à vos proches et contacts!
Apple : https://apple.co/3wsgmKE
Android : https://bit.ly/3uGPo1D
Infolettre : https://courrierlaval.com/infolettre/