À peine arrivé dans ses fonctions de directeur général du Collège Montmorency à la fin du mois d’août, Hervé Pilon a déjà évalué les priorités pour cet établissement.
En effet, l’ancien directeur général du cégep André-Laurendeau compte intégrer à ses nouvelles responsabilités la résolution du problème de capacité d’accueil et le développement du domaine de la recherche appliquée.
Trop d’étudiants, peu d’espace
Cette année, le Collège a refusé l’admission de quelque 1500 étudiants, étant donné le manque d’espace dans ses locaux. L’établissement compte toutefois accueillir dans les prochaines années les étudiants qu’il refuse.
Malgré la capacité d’accueil du Ministère fixée à 5800 étudiants, le cégep ouvre ses portes à 7050 personnes cette année en formation régulière et continue. Depuis 10 ans, c’est l’équivalent de 15 classes qui sont intégrées dans les espaces modulaires derrière le cégep.
«Nous avons diminué nos admissions par manque de capacité et non par manque de bons dossiers, explique M. Pilon. Même si nous venons d’avoir un agrandissement, il y a l’enjeu majeur de loger nos étudiants pour maintenant et le futur.»
Recherche appliquée
Un autre défi à court terme pour M. Pilon est de travailler au développement de la recherche appliquée.
«Même si Montmorency est l’un des plus grands cégeps du réseau, il n’y a pas de centre de technologies ou de recherche appliquée», observe M. Pilon.
Il croit que cette expertise devrait accroître en fonction des besoins sur le territoire, en partenariat avec la communauté.
«En voyant le nombre d’entreprises à Laval, il est clair qu’il y a beaucoup d’attentes de la part des entreprises pour que le Collège joue un rôle plus actif dans le transfert de technologies et de la recherche, indique le directeur général. Nous pouvons développer des expertises pour mieux répondre aux besoins du milieu.»
Hervé Pilon croit que les programmes que le Collège détient en exclusivité, notamment la technique de sécurité incendie et muséologie, peuvent devenir des piliers dans le développement approfondi de leur champ d’expertise.
Assurer un rayonnement
Pour le DG, desservir la communauté locale est certes un objectif important, mais rayonner à l’échelle nationale et internationale l’est tout aussi, et ce, toujours en lien avec les expertises particulières de l’institution. «Le fait que le Collège est de grande taille, on peut prendre le leadership de grands projets», estime-t-il.
Si la force de Montmorency se trouve également dans son offre de stages à l’international pour la majorité de ses programmes, M. Pilon promet d’assurer une continuité dans le domaine de l’internationalisation des étudiants, un dossier qu’il a particulièrement à cœur.
La formation continue
Le directeur général veut accroître la formation continue, qu’il considère également comme un enjeu au sein du réseau collégial. En effet, il observe que l’offre de service des cégeps est relativement limitée comparativement à celle des universités, plus diversifiée.
«Il faut se poser la question à savoir comment on peut se perfectionner au niveau collégial pour quelques mois, plutôt que d’aller faire un baccalauréat de trois ans. Nous voulons offrir une meilleure réponse aux besoins», exprime-t-il, en mentionnant quelques programmes qui nécessitent la formation continue, notamment en soins infirmiers, génie civil et réadaptation physique.