Dès le 1er janvier prochain, de nouveaux critères entreront en vigueur pour le calcul de la contribution financière de tout adulte hébergé en centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD).
Depuis le début de l’année, le Réseau de la Fédération de l’Âge d’Or du Québec (FADOQ) pressait le gouvernement Legault de revoir la valeur des biens pris en compte dans le calcul de cette contribution.
Selon la FADOQ, cette aberration créait des iniquités et plongeait de nombreux aînés dans des situations dramatiques depuis 1983.
Certains étaient contraints, par exemple, de divorcer de leur conjoint en CHSLD pour sauver leur Fonds enregistré de revenu de retraite (FERR).
La valeur des biens pris en compte pour déterminer la réduction ou l’exonération de la contribution financière sera revue par la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, et le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé.
Valeur des biens
À l’heure actuelle, une personne ne peut accéder à ce programme si la valeur de son automobile dépasse 4000 $ ou si celle de sa propriété est supérieure à 40 000 $, ou encore si la valeur globale de ses biens et avoirs liquides dépasse 1500 $, ou 2500 $ pour une famille.
Ces montants passeront finalement à 10 000 $ pour une voiture, à 226 195 $ pour une maison, et à 2500 $ pour les biens et avoirs liquides pour une personne seule, ou 5000 $ pour une famille.
Autre modification
Certaines indemnisations gouvernementales ainsi que le Régime enregistré d’épargne-retraite (REER) amassé avant l’âge de 65 ans ne seront plus considérés dans le calcul de l’avoir liquide.
«Il était plus que temps que le gouvernement revoit ses critères, a souligné Gisèle Tassé-Goodman, présidente du Réseau FADOQ, par voie de communiqué. La contribution des résidents augmentait, mais l’accès au programme d’exonération ne cessait de diminuer parce que les montants n’avaient pas été revus depuis près de 40 ans. Ça n’avait absolument aucun sens.»
Le gouvernement estime à 16 M$ le coût de ces ajustements de prix dans les CHSLD.
Comme la FADOQ, la Protectrice du citoyen et l’actuel président de l’Assemblée nationale du Québec, François Paradis, avaient déjà dénoncé cette situation en 2014. (D.V.)