TC Transcontinental annonce la fin définitive de son Publisac à compter du 1er février 2024, privant la presque totalité des propriétaires d’hebdomadaires indépendants membres d’Hebdos Québec de leur mode de distribution porte-à-porte.
Hebdos Québec qui regroupe 115 journaux hebdomadaires déplore le contexte dans lequel l’industrie des hebdos est plongée. Selon l’association, la situation a été initiée et précipitée par l’adoption d’un règlement de l’administration Plante en mai dernier à Montréal, qui a eu pour conséquence la fin du Publisac.
Benoit Chartier, président du conseil d’administration d’Hebdos Québec, souligne que c’est un volet important du modèle d’affaires des hebdos qui disparaît. Les médias locaux et régionaux devront maintenant trouver une alternative viable pour résoudre leur problématique de distribution et d’atteindre leur lectorat pour éviter de laisser place à un désert journalistique.
La perte de médias locaux et régionaux est un risque pour la démocratie sans qui les communautés locales et régionales restent sans porte-voix.
Depuis la fin de la pandémie, les médias ont dû composer avec une baisse des revenus publicitaires locaux et régionaux en raison d’un commerce local affaibli. Ceux-ci doivent aussi conjuguer avec les géants du Web qui absorbent une grande partie des revenus publicitaires.
De plus, la transformation numérique et les enjeux reliés au recrutement et à la rétention de personnel dans les quatre secteurs d’activités que sont le contenu journalistique, les ventes, la production et la gestion, demeurent d’important défis.
Pour Hebdos Québec, ce dénouement arrive trop tôt. Il s’ajoute au poids de la crise des médias et accentue le danger de miner la pérennité de leurs médias. Les éditeurs devront adapter leur modèle d’affaires s’ils veulent continuer d’accomplir leur mission d’informer la population.
(M.D./IJL)