Depuis le 1er mai, le salaire minimum est désormais de 15,25$ au Québec.
Il s’agit d’une hausse d’un dollar de l’heure par rapport au salaire minimum qui était en vigueur en 2022. Cela représente une augmentation de 7,02%.
Grâce à ce nouveau plancher, le taux général du salaire minimum atteindra le seuil de 50% du salaire moyen au Québec en 2023-2024. Il bénéficiera également à 298 900 salariés à travers la province.
Notons que le salaire minimum des salariés au pourboire passe à 12,20$ (+0,80). Le taux du salaire minimum payable à un salarié affecté exclusivement, durant une période de paie, à la cueillette de framboises ou de fraises passe respectivement à 4,53 $ (+0,30 $) et à 1,21 $ (+0,08 $) du kilogramme.
PME fragilisées
Bien qu’elle aidera les salariés, cette augmentation ne convient pas totalement aux PME de l’ensemble du Québec. Selon la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), cette hausse des salaires représentera un coût supplémentaire de 460 millions de dollars pour les PME de la province.
«Cette augmentation de 7% du salaire minimum représente un coût annuel supplémentaire par employé au salaire minimum de 2 400 $ pour une entreprise, s’inquiète François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI. La majorité des PME québécoises traînent encore une dette moyenne de 100 000$. Cela met beaucoup de pression sur l’augmentation des prix et va affaiblir les plus petites entreprises.»
Un rapport de recherche de la FCEI démontre aussi que les dirigeants de PME doivent encore augmenter leurs prix (73%), réduire temporairement leurs marges bénéficiaires pour rester concurrentielles (43%), ainsi que réduire leurs investissements et prévisions de croissance (32%) en raison de l’inflation. (N.P.)