«Ça avance, bien qu’on aimerait que ça aille un peu plus vite», déclare le président du conseil d’administration d’Habitations Ararat, un OSBL à la tête d’un projet de 74 logements sociaux dans Chomedey.
Azad Temisjian souhaite ardemment que ce projet, qui a germé en 2007 dans la communauté arménienne de l’endroit, soit mis en chantier dans le courant de l’année.
D’autant qu’on espérait voir l’immeuble sortir de terre l’automne dernier pour une occupation en 2011.
«Pour en avoir fait d’autres, les projets de ce genre sont faits d’une suite d’embûches qu’il faut régler une à la fois jusqu’à ce qu’on arrive à la construction, je dirais même jusqu’à la livraison, voire l’année qui suit l’aménagement des locataires.»
Cela dit, les délais avec lesquels le groupe de M. Temisjian doit composer n’ont rien d’inhabituel, précise-t-il.
Fonds publics
Puisque ces coopératives d’habitation sont financées à même les deniers publics, les promoteurs doivent faire la démonstration que le projet est viable et que l’argent est utilisé à bon escient.
Porte-parole du groupe de ressources techniques Option Habitation Québec, Fritz Delphine rappelle que le projet a déjà obtenu un engagement conditionnel de la Société d’habitation du Québec (SHQ).
Celle-ci financera à hauteur de 50 % les quelque 11 M$ que nécessitera la réalisation de cet immeuble.
La contribution du milieu se chiffrera à 1,5 M$, soit l’équivalent de 15 % des coûts admissibles aux fins de subvention. Cet engagement de la ville de Laval lui sera remboursé par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), conformément à l’entente de financement du programme AccèsLogis.
Contribution récurrente
L’administration municipale s’engage également à verser une contribution de 10 % pour couvrir le Supplément au loyer, la SHQ finançant à elle seule 90 % des coûts de ce programme.
Considérant que ce Supplément au loyer ne s’appliquerait qu’à 50 % des 74 unités et qu’il représenterait 350 $ par mois, la participation financière de Laval équivaudrait à contribuer pour une somme approximative de 15 500 $ par année.
La SHQ définit ce supplément comme «une aide financière destinée aux ménages à revenu faible qui, sans ce soutien supplémentaire, devraient consacrer plus de 25 % de leur revenu au logement».
Dernier droit
Selon M. Delphine, le projet aborde le dernier droit menant à sa mise en chantier.
«On en est au processus de validation des coûts et de finalisation des plans aux fins de construction en vue de l’appel de proposition», mentionne-t-il, tout en rappelant que les projets de logements sociaux et communautaires dépendent de plusieurs facteurs, dont la hausse des taux d’intérêt qui a une incidence sur les coûts de réalisation.