L’équipe du Programme de sécurité nationale de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) met la population en garde contre des groupes extrémistes violents qui ciblent les jeunes en ligne.
Cet avis public est émis en collaboration avec le Centre national contre l’exploitation des enfants.
Ces mêmes groupes cibleraient les jeunes en ligne dans le but de les amener à filmer ou diffuser en direct des actes d’automutilation, de torture d’animaux ou des tentatives de suicide. Ils sont également invités à produire du matériel d’exploitation sexuelle d’enfants.
Les images circuleraient ensuite sur les réseaux sociaux en ligne afin d’être utilisées pour mieux contrôler les jeunes victimes ou de les soumettre à des manœuvres d’extorsion.
Il arrive même que les bourreaux soient eux-mêmes mineurs, tandis que les victimes peuvent finir par être encouragées ou forcées à faire elles-mêmes d’autres victimes.
La GRC explique que «les membres de ces groupes ont pour principales motivations la volonté de propager leur idéologie, d’acquérir de la notoriété, de rassembler du contenu virtuel extrémiste et violent et de gravir les échelons dans leur groupe».
Ils sévissent principalement sur des plateformes accessibles au public, notamment des plateformes de jeu en ligne ou de médias sociaux et des applications mobiles populaires auprès des jeunes. Cela inclut Roblox, Discord, Minecraft, Twitch, Telegram, Steam et plusieurs autres.
Tout commence généralement par l’envoi d’un message direct sur une plateforme de jeu en ligne, qui peut mener à une discussion dans une salle de discussion privée ou sur une autre plateforme virtuelle, généralement dotée de fonctions vidéo, où l’échange prend rapidement une tournure sexuelle ou violente.
Les membres des groupes extrémistes violents ont aussi recours à la sextorsion. Ils ne s’en servent toutefois pas pour extorquer de l’argent à leurs victimes, ni pour leur propre satisfaction sexuelle, mais plutôt pour manipuler et contrôler leurs victimes en vue de la production de contenu encore plus préjudiciable et violent, à l’appui de leurs objectifs idéologiques et de la progression sur la voie de la radicalisation.
L’un des groupes extrémistes violents motivés par une idéologie qui cible les enfants et identifié par la GRC est appelé le réseau 764 (ou la «com»), mais il porte plusieurs noms différents. Parmi les plus importants sous-groupes qui en font partie, notons CVLT, Court, Kaskar, Harm Nation, Leak Society, 7997, 8884, 2992, 6996, 555, Slit Town, 545, 404, NMK, 303 et H3ll.
Signes avant-coureurs
La GRC et le Centre national contre l’exploitation des enfants ont identifié 16 signes avant-coureurs du fait qu’un enfant pourrait être la cible d’un groupe extrémiste violent.
Les voici :
- L’enfant se sert des applications mobiles Discord ou Telegram ou d’autres plateformes de communication chiffrée auxquelles le parent n’a pas accès;
- L’enfant reçoit des cadeaux anonymes, des articles livrés au domicile, de l’argent comptant, des cartes-cadeaux à utiliser dans les jeux vidéo ou d’autres cadeaux virtuels;
- L’enfant manifeste de l’intérêt pour les opinions extrêmes en ligne, notamment les théories du complot et les discours d’opposition au gouvernement, ou appuie des messages extrêmes ou de la propagande en ligne;
- L’enfant manifeste soudainement de l’intérêt à mettre en doute ou à rejeter les contraintes morales qui touchent à son comportement et s’intéresse au nazisme, aux tueries dans les écoles, aux tueurs en série ou à l’occultisme;
- Les animaux domestiques de la famille ou d’autres animaux se blessent ou meurent de façon suspecte;
- L’animal domestique évite ou craint anormalement l’enfant ou des membres de la famille;
- Des inscriptions faites avec du sang ou ce qui semble être du sang sont découvertes;
- L’enfant a un nouvel «ami» ou réseau en ligne de qui il semble obsédé ou qu’il semble craindre;
- L’enfant couvre sa peau de manière inhabituelle;
- L’enfant porte des bandages ou a des marques de coupures, de taillades dans la peau ou d’entailles faites avec un couteau;
- L’enfant est plus silencieux et renfermé qu’à l’habitude;
- L’enfant est excessivement de mauvaise humeur ou à cran;
- Les résultats scolaires de l’enfant baissent;
- L’enfant passe plus de temps sur Internet, sans supervision ou seul dans sa chambre;
- L’enfant dépense plus en ligne ou demande de l’argent plus souvent que d’habitude;
- L’enfant griffonne des noms ou des chiffres dans des carnets, son agenda ou son journal intime ou sur des feuilles de papier.
On précise que ces signes ne sont peut-être pas significatifs lorsqu’ils sont pris individuellement, mais qu’ils peuvent être révélateurs lorsqu’on en combine plusieurs et en fonction des circonstances.
Lutter contre ce phénomène
La GRC invite les parents, tuteurs et adultes en position d’autorité d’ouvrir l’oeil pour détecter les signes qu’un enfant ou un jeune est ciblé ou exploité.
S’il y a lieu, il est possible de transmettre l’information au cyberaide.ca ou à la police. Pour une personne en danger immédiat, il est préférable de composer le 9-1-1. (N.P.)
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