Le Réseau des Centres d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) est en période de recrutement de parents dont l’enfant est, ou a été, victime d’exploitation sexuelle souhaitant participer à un groupe d’intervention et d’entraide en vidéoconférence.
Ce groupe de six à huit parents vise à briser leur isolement et de se sentir écouter, sans avoir sans avoir à subir les stigmas et préjugés d’autres personnes qui peuvent en découler.
«Nous encourageons les petits groupes parce que ça peut devenir difficile pour certains parents de partager leur vécu, affirme Marc-André Bonneau, coordonnateur de l’Équipe dédiée d’Intervention en Exploitation Sexuelle du Réseau des CAVAC. Il y a néanmoins deux intervenantes qui vont diriger la conversation tout en donnant un peu de théorie pour mieux comprendre ce qu’est l’exploitation sexuelle.»
Celui-ci se réunira de façon hebdomadaire, et ce, pendant 12 semaines. Les intervenantes offriront également des outils pour soutenir les parents d’un enfant qui est sous le contrôle d’un proxénète.
Notons que le service est confidentiel et gratuit. Les parents intéressés doivent laisser un message dans la boîte vocale prévue à cet effet au 514 277-9860, poste 2020.
Selon la demande, un deuxième groupe de soutien pourrait être formé en simultané ou celui-ci aura des séances pendant l’hiver 2023.
Quatrième édition
Il s’agit du quatrième groupe de soutien impliquant les parents de personnes mineures ou majeures dans un contexte d’exploitation sexuelle.
Marc-André Bonneau souligne qu’au cours des dernières années, les intervenants, lorsqu’ils accompagnaient les victimes, devaient également soutenir les parents ayant des besoins.
Certains appelaient dans les CAVAC pour s’outiller et comprendre les conséquences de cette situation sur eux et leur enfant sur l’aspect psychologique, social et même du travail.
«On se retrouvait avec beaucoup de parents qui vivaient de la détresse en lien avec le proxénétisme et ne savaient pas comment accompagner leur enfant, ajoute M. Bonneau. D’ailleurs, la majorité des parents nous demandaient s’ils étaient les seuls à se retrouver dans ce genre de situation.»
C’est pourquoi que le premier groupe de soutien a été mis en place en 2019, en présentiel. La pandémie a entraîné à réfléchir à un modus operandi différent, soit de rejoindre plus de parents avec la vidéoconférence.
Aide adaptée
Selon l’évaluation que l’intervenant fait pour chacune des situations, il se peut que les besoins de parents ne correspondent pas à un groupe de soutien.
Si les besoins sont plus profonds ou pour toutes autres raisons, les parents pourront obtenir un suivi individuel.
De plus, il n’est pas nécessaire qu’il y ait une plainte à la police ou un processus judiciaire entamé pour avoir accès au suivi de groupe.
«Si le parent connaît la situation dans laquelle son enfant se trouve, il peut nous contacter», de conclure Marc-André Bonneau.