Les cols bleus travaillant dans les arénas de la Ville de Laval déclencheront une grève de trois jours qui aura lieu du 15 au 17 décembre.
Un avis de grève a préalablement été envoyé au Tribunal administratif du travail le 4 décembre.
Ce nouvel arrêt de travail survient un peu plus d’un mois après une grève générale de 24 heures tenue «afin de dénoncer le mépris et le manque de transparence des représentants du Service des relations de travail à la table de négociation», peut-on lire dans le communiqué émis par le syndicat.
«La gestion coercitive du personnel favorise les punitions plutôt que les discussions, précise le président du Syndicat des cols bleus de Laval (SCFP 4545) Pierre Plourde. Ceci entraîne un nombre considérable de griefs à plaider en arbitrage. Une part du coût de ces arbitrages est assumée par les contribuables de Laval.»
La partie syndicale déplore également «le peu d’importance accordée par la Ville au bien-être de ses salarié(e)s cols bleus», mentionnant qu’elle aurait «unilatéralement modifié l’approche du programme de délégué(e)s sociaux(ales) mis en place il y a plus de 25 ans».
L’employeur aurait aussi remplacé le programme d’aide aux employé(e)s par une structure ne répondant pas à leurs attentes.
«J’aimerais rappeler au maire Boyer que nous sommes au 21e siècle, en pleine période de rareté de main-d’œuvre, poursuit Martin Boyer, vice-président du syndicat, toujours par communiqué. Les hautes directions des autres Villes tentent de trouver des approches de plus en plus humaines dans la gestion de leur personnel. À Laval, il est temps que l’on entre dans la modernité dans les relations de travail.»
De son côté, la Ville affirmait, le 25 octobre, être «résolument engagée dans la recherche d’une solution négociée» et maintenir sa «volonté de collaborer de manière constructive». Le lendemain, elle a soumis au ministère du Travail une demande de médiation dans l’espoir de faire débloquer les négociations.
Rappelons que les 850 cols bleus de la Ville de Laval sont sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2021. En avril 2023, les syndiqués ont voté à 96% en faveur d’un mandat de moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. (N.P.)