La semaine du 26 février a été marquée par trois actions de grève de plus grande ampleur pour le Syndicat des travailleurs et travailleuses de la cafétéria du Cégep Montmorency-CSN, qui est en grève générale illimitée (GGI) depuis le lundi 12 février.
En négociation depuis août 2022, en processus de grève depuis janvier, en GGI depuis près d’un mois: rien ne semble démotiver le groupe de 20 travailleuses qui se bat pour de meilleures conditions salariales.
Au lendemain d’une tentative de discussion avec la ministre de l’Emploi, le regroupement a investi une seconde fois son lieu de travail en offrant, cette fois-ci, un cours sur la solidarité syndicale aux étudiant.e.s installés dans la cafétéria.
Des femmes membres du syndicat CSN-Construction étaient présentes pour les appuyer ainsi que d’autres employés de la CSN. Au total, entre 80 et 100 militant.e.s ont appuyé l’action.
Le mercredi 28 février, les militantes de la cafétéria du collège lavallois ont participé à une manifestation qui a rassemblé près de 200 personnes à Ottawa. Cette action avait pour objectif de requérir une réforme de l’assurance-emploi, qui s’avère discriminatoire envers les femmes, selon la CSN.
À l’approche de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, cette lutte interminable affectant des employées féminines, dont la plupart sont racisées, prend une toute autre couleur.
«C’est déployable, constate Paula Viveiros, présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses de la cafétéria du Cégep Montmorency-CSN. On ne demande pas beaucoup. Je ne sais même pas quoi dire parce que c’est pas acceptable. C’est un manque de respect envers nous. […] On est fidèles, on est toujours là. Ça fait des années qu’on est là. […] Ils peuvent compter sur nous. Pourquoi nous faire ça?»
Négociations
Depuis le déclenchement de la GGI, le regroupement syndical n’a toujours pas eu de nouvelles de son employeur, le Groupe Compass.
Deux séances de négociations sont prévues au cours de la première semaine de mars.
Les travailleuses espèrent que ces rencontres se concluent sur un règlement du conflit où elles obtiendront gain d’un salaire à l’entrée de 18$ de l’heure.
Collège Montmorency
Après un conflit concernant le droit des travailleuses d’entrer dans leur lieu de travail, les discussions continuent d’être houleuses entre le Syndicat et la direction du Collège Montmorency.
Le dernier sujet de dispute: l’entreposage de matériel de grève dans un conteneur sur le stationnement de l’établissement scolaire.
Comme le Syndicat n’a pas de local de grève, il aurait utilisé un conteneur d’une grandeur d’environ 6 pieds positionné sur un espace de stationnement devant le Collège. Les membres affirment avoir offert de payer l’espace pour l’entreposage, mais que la direction aurait refusé catégoriquement la présence du conteneur dans son stationnement.
De son côté, la direction du Collège affirme qu’un conteneur aurait été livré sur son terrain le lundi 26 février, sans demande d’autorisation préalable. Elle a aussi témoigné que des individus masqués seraient venu bloquer l’accès au quai principal de livraison et déplacer les bacs de recyclage du Collège.
«Le Collège a fait valoir son insatisfaction face à cette situation, indique Véronique Leboeuf, directrice du bureau de la performance institutionnelle et de l’innovation, aux communications au Collège Montmorency. Je réitère que nous sommes, en quelque sorte, pris entre l’arbre et l’écorce, nous ne sommes pas leur interlocuteur. Enfin, le Collège réclame que Compass fasse le point sur leur plan de match afin de régler la situation de façon durable et à la satisfaction de toutes les parties.»
Réunis en conseil le 20 février, les administrateurs du Collège Montmorency ont bien tenu un point sur les négociations du Syndicat, à la demande de ce dernier, mais à huis clos.
«Les administrateurs ont fait le point sur la situation et concluent que le Collège ne peut intervenir directement dans cette négociation, son pouvoir se limitant au choix de ses fournisseurs, dans le respect de ses valeurs», résume Véronique Leboeuf.
Rappelons que l’entente liant le Collège Montmorency au Groupe Compass vient à échéance le 30 juin.
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