Dans la soirée du lundi 22 novembre, la Société de transport de Laval (STL) a déposé une demande d’ordonnance de sauvegarde contre le Syndicat des chauffeurs.euses auprès du Tribunal administratif du travail (TAT) concernant des moyens de pression jugés illégaux.
«Ces gestes ont entraîné un nombre anormalement élevé de retards au cours de la journée du jeudi 18 novembre et ont porté un important préjudice à sa clientèle. La STL est déçue que celle-ci soit instrumentalisée inutilement par le Syndicat pour mener sa cause », soutient la STL dans son communiqué envoyé aux médias.
«Parmi les comportements illégaux observés, soulignons notamment le ralentissement volontaire du service causant des retards sur au moins 250 voyages durant la journée. Ces moyens de pression sont également une nuisance directe aux efforts de relance des transports collectifs visant à convaincre la clientèle de leur efficacité», ajoute la société de transport lavalloise.Avec le dépôt de cette demande d’ordonnance de sauvegarde, la STL vise à protéger sa clientèle pour que celle-ci obtienne le service auquel elle a droit.
Par ailleurs, la STL affirme que son offre globale déposée auprès du Syndicat est équitable et comparable à celle convenue avec les autres unités syndicales dans l’entreprise.
Pour sa part, «les salarié(e)s sont forcés de faire la grève, car la direction de la STL, par sa mauvaise gestion, est en train de mettre en péril le service de transport des citoyens et citoyennes de Laval, notait récemment Patrick Lafleur, président du SCFP 5959, par voie de communiqué. Nous ne voulons pas la grève, mais nous la ferons pour assurer le développement durable de la ville.»
Rappelons que ce litige entre la STL et ses chauffeurs porte sur le maintien des circuits d’autobus lorsque la demande n’est pas suffisante, ainsi que les horaires et les salaires.
«Il faut aussi noter que les employés de la Ville de Laval, de même que plusieurs autres unités syndicales représentant des chauffeurs d’autobus au Québec ont également signé sur les mêmes bases de rémunération. D’autres rencontres de conciliation sont toujours à l’agenda et nous croyons que l’atteinte d’un règlement passe par celles-ci et non par des actions qui nuisent à la clientèle et en font d’innocentes victimes collatérales», souligne aussi la STL dans sa sortie publique.
Rappelons que durant ce conflit, le service de transport devrait être maintenu seulement aux heures de pointe et en fin de soirée lors de la grève du vendredi, tandis qu’il ne sera tout simplement pas offert le samedi. (B.L.)