Le restaurant Chez Lionel a célébré sa réouverture le 7 octobre, après un an de rénovation. L’établissement du boulevard du Carrefour avait été déclaré perte totale à cause d’importantes inondations.
«Il y avait de l’eau jusqu’à la hauteur des tables dans certaines salles. Avec les délais de construction, il a fallu un an pour finaliser le tout, mais on est content. Quand on doit faire des travaux, c’est une opportunité d’améliorer certaines choses, alors on a fait quelques changements au niveau du bar, de l’entrée et aussi en cuisine», expliquait Guillaume Brière, vice-président exécutif – marques indépendantes chez Groupe Grandio, qui possède les 6 restaurants Chez Lionel, de même que plusieurs autres restaurants à travers la province.
Le décor de style brasserie française moderne est toujours aussi chaleureux et propice à la convivialité, avec son long bar serpentant au centre de la salle principale, où sont suspendus des dizaines de lustres brillants de mille feux.
(Photo 2M.Media – Genevieve Quessy)
Si les grands classiques du menu y sont toujours, d’autres items ont fait leur apparition.
«On a voulu en profiter pour recentrer le concept vers la brasserie française. Au fil du temps, à force d’avoir une ardoise où les menus changeaient chaque semaine, on allait un peu dans toutes les directions. On a choisi de ramener ça à la cuisine française», confiait Guillaume Brière.
Frédéric Dufort, chef exécutif de l’ensemble des cuisines des restaurants Lionel, qu’il a représenté à l’émission Les Chefs, fait régulièrement des séjours en Europe pour s’inspirer et voir comment évolue ce style.
«Pour les Québécois, la brasserie française, c’est un peu du «comfort food», ils sont certains de trouver quelque chose qui leur plaît au menu. Traditionnellement, c’est un type d’établissement où on s’assoit, on mange et on quitte. Chez Lionel, on a voulu faire ça plus convivial. J’ai visité des grandes brasseries très classiques en France, beaucoup d’hybrides, et des brasseries tenues par des jeunes qui sortent du cadre. Dans les bouchons lyonnais, on voit qu’on rapetisse les plats, que la tendance est au partage. C’est vers là qu’on s’en va. La brasserie française, c’est une vision qui évolue», dit Frédéric Dufort.
(Photo 2M.Media – Genevieve Quessy)
Une imposante carte de vins d’importation privée complète le menu. Quelques vins américains parsèment l’inventaire.
«On a été fermé un an, donc nous avons toujours ces bouteilles, malgré qu’il n’en rentre plus au pays depuis la réaction de la Société des alcools du Québec (SAQ) aux tarifs douaniers imposés par les Américains. Elles vont disparaitre progressivement. Pour le reste, on a une très belle sélection, majoritairement européenne, avec des vins rares. Il y en a pour tous les goûts», explique Amy Mounivongs, directrice adjointe de Chez Lionel.
Pour Guillaume Brière, le plus important dans toute cette épreuve de fermeture forcée est d’avoir réussi à garder une partie des employés. «La restauration c’est une «business» de monde. Il a fallu mettre plusieurs personnes à pied temporairement, on a réussi à en relocaliser dans notre restaurant de Sainte-Thérèse, mais plusieurs sont avec nous pour redémarrer Chez Lionel à Laval. C’est ce qui nous anime ce soir.»
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