L’ex-maire de Laval, Gilles Vaillancourt, l’ancien directeur général de la Ville, Claude Asselin, et l’ancien directeur du Service de l’ingénierie, Claude de Guise, tous trois accusés de gangstérisme, ont été remis en liberté sous certaines conditions après leur comparution jeudi après-midi au palais de justice de Laval.
La poursuite ne s’est pas opposée à leur remise en liberté, satisfaite des conditions que s’engagent à respecter les accusés. Ces derniers se sont aussi engagés à payer une caution, qui s’élève à 150 000 $ pour l’ex-maire, advenant un bris des conditions.
«C’est la première fois que le Directeur des poursuites criminelles et pénales porte des accusations de gangstérisme contre un ex-maire», a reconnu la procureure Mylène Grégoire. Ces remises en liberté ne sont pas des traitements de faveur, a-t-elle rétorqué aux journalistes. «Chaque accusation est du cas par cas», a-t-elle déclaré.
Menottés, le profil bas
Gilles Vaillancourt et ses présumés acolytes sont apparus menottés dans le banc des accusés aux alentours de 16h.
L’ancien maire a fait profil bas et a répondu aux questions de la juge d’une voix éteinte. Au moment de quitter la salle, il a lancé un vague regard au public, l’air absent.
Gangstérisme
«Les 37 personnes arrêtées font face à 18 chefs d’accusation, notamment complot de corruption dans les affaires municipales, abus de confiance, recyclage de produits de la criminalité», a déclaré la procureure Mylène Grégoire.
Des accusations reliées à des crimes commis au profit ou en association avec une organisation criminelle, dont Gilles Vaillancourt aurait été le chef, sont aussi déposées contre les trois hommes.
Des conditions ordinaires
MM. Vaillancourt, Deguise et Asselin doivent respecter plusieurs conditions, entre autres, demeurer à leur domicile, ne pas quitter le pays, ne pas communiquer avec les autres co-accusés, ne pas posséder d’armes et se présenter à la cour lorsque requis. Ils ont également vus leur passeport saisi lors de leur arrestation.
À l’issue des comparutions, l’avocate de Gilles Vaillancourt, Nadine Touma, a fait très peu de commentaires laissant son client dire aux journalistes qu’il allait désormais se consacrer à préparer sa défense et à prouver son innocence.
Les trois hommes reviendront en cour le 10 juillet, date à laquelle les 34 autres personnes arrêtées comparaîtront.