Membre du Club d’escrime Montmorency (MEC), l’athlète de Sainte-Dorothée a aidé la formation féminine du Canada à gagner la médaille d’or par équipe à l’épée dans la catégorie 40-49 ans.
«Je suis fière de pouvoir dire que j’ai amassé le plus de points chez les Canadiennes, souligne Geneviève Rosseel, qui en était à une dernière compétition dans cette catégorie d’âge.
«Je n’avais pas d’attente, car ce genre de compétition au deux ans représente souvent l’inconnu. On ne tire presque jamais contre ces filles», ajoute-t-elle.
Les Canadiennes ont pris la mesure des représentantes de la Nouvelle-Zélande par le pointage de 45 à 24 en demi-finale avant de décrocher l’or en battant les Austaliennes 45-25.
Deux fois le bronze
Outre sa breloque dorée, elle a ajouté deux médailles de bronze sur le plan individuel dans la discipline de l’épée et du sabre. Du même coup, elle est devenue la seule Québécoise à avoir gagné une médaille sur la scène internationale chez les maîtres.
Geneviève a causé une agréable surprise au sabre, épreuve qu’elle pratique depuis seulement un an. «Je ne m’y attendais aucunement», affirme-t-elle.
À l’épée, elle a connu du succès avec ses 9 victoires en 10 matchs en ronde préliminaire. Elle a baissé pavillon face à l’éventuelle championne de la compétition sa compatriote, Kirsten Ball, en demi-finale. Un total de 36 athlètes provenant de 7 pays ont pris part à l’épreuve à l’épée.
Prochaines étapes
Geneviève Rosseel, qui s’entraîne sous la férule des entraîneurs Eugen Constantin et Stéphane Hamel, participera à des compétitions provinciales et nationales au cours de la prochaine année. Elle aimerait aussi prendre part à la Coupe du monde chez les 50 ans et plus.
«Je vais poursuivre mon entraînement de cinq jours par semaine au Centre du Sablon, stipule-t-elle. 2017 sera une année de peaufinement. Je veux conserver ma condition physique et améliorer ma technique.»
Notons qu’elle a occupé le 18e rang au Canada dans la catégorie senior en 2016. Elle a aussi tiré son épingle du jeu dans une compétition aux États-Unis où elle s’est emparée de la douzième place.
La piqûre
Son goût tardif pour l’escrime lui vient de sa fille qui pratiquait ce sport. «Au lieu de l’attendre en lisant, le club m’a offert de tirer moi aussi. J’ai eu la piqûre», de conclure la championne québécoise des trois dernières années à l’épée chez les vétérans.
Nouvelle aventure
Enfin, Geneviève, qui pratique l’escrime depuis seulement six ans, a décidé d’ajouter une autre corde à son arc. Elle a débuté récemment le pentathlon moderne qui consiste à s’imposer dans cinq épreuves dans une même journée. L’escrime, la natation, le saut équestre, le tir au pistolet et la course figurent au programme. Elle a d’ailleurs remporté la médaille d’argent au Tournoi provincial d’automne tenu en octobre dernier, à Mascouche.