Conseiller municipal d’Action Laval, Paolo Galati souhaite que la Ville mette en place un plan de mise en oeuvre centralisé pour l’ensemble des recommandations formulées par la vérificatrice générale, Véronique Boily, dans son rapport annuel déposé le mois dernier.
Actuellement, il appartient aux différents services municipaux et organismes inclus dans le périmètre comptable de la Municipalité d’établir leur propre plan d’action pour assurer le suivi des recommandations découlant de l’audit de performance dont ils ont fait l’objet.
Un registre central permettrait au maire de «faire le suivi et communiquer au Conseil toutes les informations relatives à l’amélioration de l’administration des finances municipales», plaide M. Galati.
À la lecture de son avis de proposition, le 11 août dernier, il affirmait que «c’est le rôle du maire d’exercer les droits de surveillance, d’investigation et de contrôle sur tous les départements et les fonctionnaires ou employés de la municipalité» et qu’il lui incombe de «voir spécialement à ce que les revenus de la municipalité soient perçus et dépensés en suivant la loi».
Finances publiques
Paolo Galati a rappelé qu’il importe plus que jamais de bien gérer les finances publiques, particulièrement en ces temps de pandémie où plusieurs ont perdu leur emploi.
«Les Lavallois sont surtaxés, déplore l’élu de Saint-de-Paul. La Ville accumule les surplus budgétaires et le compte de taxe des Lavallois continue à augmenter tous les ans. L’administration Demers doit cesser son improvisation et exercer son leadership.»
À ce propos, il évoque l’audit portant sur six transactions immobilières de gré à gré dont quatre n’avaient pas été planifiées au programme triennal d’immobilisations (PTI).
Dans la foulée de son rapport, la vérificatrice générale concluait que «la Ville a agi trop souvent tardivement sans une réelle planification, ce qui l’a parfois placée en situation de vulnérabilité face aux parties avec lesquelles elle a eu à négocier», ajoutant que «pour ces transactions, dont certaines sont de haute valeur, [la Ville] ne gère pas assez étroitement les risques relatifs.»
Quant au chef intérimaire d’Action Laval, Archie T. Cifelli, revenant sur le récent rapport du Bureau du vérificateur général de Laval, il souligne que «les critiques de la vérificatrice sont sévères et portent sur des sujets capitaux pour la gestion municipale» tout en espérant qu’une majorité d’élus appuiera l’avis de proposition de son conseiller, le mois prochain. Le vote se prendra à la séance du conseil municipal du mardi 1er septembre.