(Mise à jour: 2 mai, 8h20)
Le maire Stéphane Boyer travaille main dans la main avec l’un des deux groupes d’opposition pour faire avancer deux dossiers intimement liés au développement de l’est de Laval.
La revitalisation du Vieux Pénitencier de Saint-Vincent-de-Paul et le prolongement du boulevard Saint-Martin sont au cœur de cette entente intervenue le 29 avril entre le Mouvement lavallois – Équipe Stéphane Boyer et Action Laval.
«C’est un plaisir de travailler à la réalisation de grands projets dans un esprit de collaboration, a indiqué le maire Boyer dans un communiqué conjoint. Je suis convaincu qu’en parlant d’une même voix, ces dossiers prioritaires pourront cheminer plus facilement et surtout plus rapidement».
Réélu en novembre dernier sous la bannière d’Action Laval, le conseiller municipal de Saint-Vincent-de-Paul, Paolo Galati, abonde dans le même sens. «En collaborant avec le maire, nous envoyons un message fort au gouvernement fédéral pour faire avancer ce projet», dit-il. M. Galati avait fait du redéveloppement du Vieux-Pen un enjeu électoral l’automne dernier.
Comité de travail
L’administration Boyer et Action Laval s’entendent sur l’importance de créer un comité de travail technique, dont le mandat serait d’établir une vision commune et un plan de travail pour assurer la préservation et la mise en valeur de cet établissement fédéral laissé à l’abandon depuis 1989. L’idée a d’ailleurs été discutée lors du premier tête-à-tête entre le premier ministre Justin Trudeau et le maire Boyer, le 13 avril dernier.
«Il s’agit pourtant d’un véritable bijou patrimonial qui aurait le potentiel nécessaire pour accueillir une mixité de fonctions et mettre en valeur notre histoire lavalloise», conviennent MM. Boyer et Galati, rappelant au passage que «ce bâtiment se détériore depuis plusieurs décennies». Ironiquement, le Vieux-Pen – construit en 1873 – a été désigné lieu historique national du Canada l’année suivant sa fermeture, en 1990.
Si l’équipe Boyer rêve depuis des années d’y voir implanter un projet de nature éducative, culturelle ou touristique, Paolo Galati et Action Laval suggéraient plutôt lors de la dernière campagne électorale d’y regrouper des activités résidentielles, commerciales et industrielles. Mais quel que soit le projet retenu, l’objectif commun est de redonner une seconde vie à l’établissement tout en insufflant un nouveau souffle au secteur.
Prolongement de Saint-Martin
Le prolongement du boulevard Saint-Martin retient également l’attention de cette entente transpartisane.
Action Laval emboîte ainsi le pas à l’administration Boyer qui souhaite d’établir un nouveau lien routier vers les quartiers Saint-Vincent-de-Paul et Saint-François, deux districts électoraux représentés au conseil municipal par ce groupe d’opposition dirigé par Achille Cifelli, également conseiller dans Val-des-Arbres. Ensemble, ils conjugueront leurs efforts pour demander au gouvernement du Québec de s’engager à financer «la mise en place d’un mode de transport [en commun] structurant sur cet axe routier majeur pour les Lavalloises et Lavallois».
Ce nouveau style de gestion illustre bien les propos tenus par Stéphane Boyer au lendemain de son élection en novembre dernier, lui qui avait clairement signifié sa volonté de tendre la main aux élus de l’opposition et d’instaurer «un meilleur climat au conseil de ville». Une pratique pour le moins inusitée venant d’une administration largement majoritaire à la table du conseil et qui détonne avec ce à quoi nous avait habitués la politique municipale à Laval.