Au terme du premier Sommet de l’habitation du Québec tenu à Laval ce vendredi 26 août, les maires et mairesses des 10 plus grandes villes au Québec ont adopté une déclaration commune pour un passage à l’action sans précédent.
Résolument décidés à s’attaquer à la crise du logement, ces élus qui représentent plus de quatre millions de contribuables se sont engagés «à initier ou à contribuer à la réalisation – dans la prochaine année – de projets innovants ou structurants qui contribueront à accroître l’accès à des logements réellement abordables, durables et adaptés aux besoins de leurs concitoyen(ne)s».
Compte tenu «qu’une grande part des ménages québécois éprouve des difficultés à accéder à la propriété, à un logement locatif réellement abordable ou encore à un logement répondant à leurs besoins spécifiques», les signataires exhortent leur homologue de toutes les municipalités de la province à emboiter le pas. Comment? En faisant adopter par leur conseil municipal la déclaration officielle tout en s’engageant à leur tour «à mettre en place une action structurante ou innovante en habitation».
Engagement lavallois
Comme l’a clairement laissé entendre le maire Stéphane Boyer en ouverture du Sommet, son administration a pris l’engagement de plancher à «la mise en place d’une taxe sur la spéculation foncière afin de financer des initiatives en habitation».
Au fil des dernières années, la Ville de Laval s’est dotée d’une vision en matière d’aménagement et de développement durable de son territoire et c’est dans cette foulée qu’elle analyse présentement les modalités d’application de cette taxe.
«Un des objectifs du projet est d’éviter que des terrains où la densification est possible, particulièrement le long des grandes artères et des secteurs TOD [transit-oriented development], ne soient pas développés et conservés à des fins spéculatives», précise-t-on.
Neuf autres engagements
Voici les engagements des neuf autres municipalités desservant plus de 100 000 habitants au Québec, tels que résumés dans la déclaration publiée ce vendredi en fin de journée :
- La Ville de Montréal s’engage, dans le cadre du Chantier Montréal abordable, à réaliser un premier projet sans but lucratif de plus de 200 logements qui seront 100 % abordables et pérennes sur le site du futur écoquartier Namur-Hippodrome.
- La Ville de Québec s’engage à mettre en place un programme d’accès à la propriété pour les familles voulant faire l’acquisition d’une habitation écologique.
- La Ville de Gatineau s’engage à poursuivre les travaux du comité choc basé sur les axes prioritaires, soit l’abordabilité, l’accessibilité, l’équité et l’efficacité.
- La Ville de Longueuil s’engage à mobiliser plusieurs leviers pour favoriser une densification douce et différenciée sur son territoire.
- La Ville de Sherbrooke s’engage à mettre en place, en partenariat avec le CIUSS et l’Université de Sherbrooke, une commission d’étude sur le logement.
- La Ville de Saguenay s’engage à poursuivre le projet de construction de logements incluant une mixité d’usages sur la zone ferroviaire du centre-ville de l’arrondissement de Chicoutimi.
- La Ville de Lévis s’engage à poursuivre la mise en oeuvre de sa stratégie de développement du logement social et abordable.
- La Ville de Trois-Rivières s’engage à réaliser un projet de milieu de vie communautaire pour les étudiantes et les étudiants autochtones et leurs familles.
- La Ville de Terrebonne s’engage à réaliser un projet de logements abordables dans un secteur en revitalisation en mettant en valeur le patrimoine industriel du Vieux-Terrebonne.