Un gouvernement caquiste assurerait à Mieux-Naître à Laval (MNL) un financement pérenne à la même hauteur que celui consenti aux centres de ressources périnatales dans 10 autres régions du Québec.
Présent dans les locaux de cet organisme communautaire spécialisé en périnatalité, le 2 août, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, chiffre entre 500 et 650 000 $ la contribution gouvernementale annuelle dont profiterait l’organisation lavalloise qui se bat pour sa survie.
«Pourquoi Laval serait traitée différemment?» a questionné celui qui s’est engagé à corriger cette iniquité au lendemain des élections du 1er octobre.
D’autant que la 3e municipalité en importance est en forte croissance démographique et qu’on y recense quelque 4200 naissances par année, fait-il valoir.
«Il est temps que Laval soit mieux traitée par le gouvernement du Québec», a enchaîné M. Legault, après avoir accusé le Parti libéral de «prendre pour acquis depuis trop longtemps» la ville-région.
À la rue
Directrice générale de MNL, Lysane Grégoire a déclaré d’entrée de jeu que le gouvernement Couillard n’a «pas réussi à régler le problème» en quatre ans, précisant que le Centre de santé et des services sociaux de Laval avait fait de son organisme «une cible prioritaire des projets cliniques» en 2011.
«Au lendemain des élections, on n’a plus de loyer», glisse au passage Mme Grégoire, alors que la Ville a pris en charge le bail jusqu’à la fin septembre.
Au cours de la dernière année, la DG qui investit en moyenne 60 heures de travail par semaine a vu réduire sa rémunération hebdomadaire à 10 heures.
Aujourd’hui, faute de moyens, Mieux-Naître à Laval se limite essentiellement à une entente de service avec le CISSS pour les relevailles que dispense, auprès des familles qui en ont le plus besoin, une employée à temps partiel.
«On devrait être une équipe de 15 personnes», soutient-elle en évoquant les besoins en matière de services périnataux.