Le Bureau d’assurance du Canada (BAC) a dressé un bilan préoccupant des événements météorologiques qui ont frappé le Québec en 2023.
Au total, les dommages assurés dans le cadre de ces catastrophes a atteint les 680 millions de dollars.
Ce montant surpasse celui les 580 M$ de l’année 2022 et en fait celle la plus coûteuse pour les assureurs au Québec depuis la crise du verglas de 1998. Selon le BAC, ce bilan «met en lumière l’urgence de renforcer la résilience des communautés à travers le pays face aux impacts grandissants des changements climatiques».
Voici les événements qui ont engendré les coûts les plus élevés :
- 13 juillet (vent, pluie et foudre) : 200 M$;
- 5 avril (verglas) : 213 M$;
- 3 au 5 février (vent et pluie) : 66 M$;
- 20 et 21 juillet (vent, inondation, grêle et eau) : 60 M$;
- 8 octobre (inondations) : 41 M$;
- 10 au 12 juillet (inondation et pluie) : 36 M$;
- Tout l’été (feux de forêt) : 22 M$;
- 29 juillet (vent, grêle et pluie) : 19 M$;
- 25 et 26 juin (vent, pluie, grêle et foudre) : 15 M$;
- 3 août (grêle, vent, pluie et inondation) : 8 M$.
«Verglas au mois d’avril dernier, tempêtes de vent en hiver comme en été, foudre, inondation, feux de forêts, grêle, et parfois même une combinaison de ces éléments; les citoyens, le gouvernement de même que l’industrie de l’assurance ont été mis à rude épreuve cette année», fait remarquer Pierre Babinsky, directeur des communications et des affaires publiques au BAC, par communiqué.
Sensibilisation
Pour mieux protéger les Québécois et les Canadiens des menaces liées au climat, le BAC croit que la sensibilisation des citoyens aux risques climatiques, un investissement ciblé dans des mesures d’atténuation de ces risques, l’interdiction de construire en zone inondable et le renforcement des normes de construction pour mieux résister aux intempéries doivent être considérés comme des priorités.
Le Bureau salue d’ailleurs les récentes annonces des différents paliers de gouvernement, telles que la mise en place d’un programme d’assurance inondation au fédéral et des montants additionnels au pour aider les villes à s’adapter aux changements climatiques au Québec.
Le BAC souhaite tout de même voir un engagement financier encore plus grand du gouvernement fédéral pour accélérer la mise en place du programme national d’assurance inondation et d’autres investissements des provinces et des municipalités pour améliorer encore plus la résilience des communautés. (N.P.)