Réunis en assemblée générale dans la soirée du jeudi 6 avril, les membres du Syndicat des travailleuses et travailleurs du transport scolaire Gérald Séguin–CSN ont adopté à 94%, par voie de scrutin secret, l’entente de principe intervenue le 27 mars dernier.
«Nous avons obtenu 23% d’augmentation en moyenne à la signature de notre convention collective, déclare le comité de négociation du syndicat, par voie de communiqué. Sur la durée de notre nouveau contrat de travail de six ans, c’est près de 36%. Nous avons désormais une échelle salariale qui tient davantage compte de la réalité des conductrices et des conducteurs et des heures réellement travaillées. Nous toucherons la rétroactivité sur nos salaires et les voyages à partir du 1er juillet. Finalement, le taux horaire des voyages a été augmenté de 5,50$ l’heure.»
«Les règlements actuels dans le secteur reconnaissent finalement le travail des conductrices et des conducteurs de véhicules scolaires, ajoute Josée Dubé, présidente du Secteur transport scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN, via communiqué. On a enfin des salaires qui sont satisfaisants et qui permettront d’attirer, et surtout de retenir les travailleuses et les travailleurs qui choisissent ce difficile métier. Ce règlement démontre hors de tout doute que les revendications des salarié.e.s dans le secteur sont réalistes et que la solution mise de l’avant par la FEESP–CSN depuis des années, celle de la bonification des enveloppes budgétaires versées aux transporteurs, allait régler ce problème.»
«Cette entente de principe à la hauteur des demandes des membres, c’est vraiment un signe très positif que ça change actuellement dans le transport scolaire, conclut Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain–CSN, dans la même communication aux médias. Il n’y a toutefois pas de secret: quand les syndiqué.e.s sont mobilisés et se tiennent debout, leurs chances de succès sont très fortes. Tous les autres employeurs du secteur doivent donc comprendre qu’il y a une nouvelle norme salariale et que les syndicats actuellement en négociation ou qui le seront bientôt ont des attentes à cet égard.» (C.P./IJL)